Autopromotion 566

Le tu ou le vous ? Un schéma

Aujourd’hui, vers 17 h 45, l’Oreille tendue sera au micro d’Annie Desrochers, à l’émission le 15-18 de la radio de Radio-Canada, pour parler de tutoiement, à l’occasion de la parution de l’ouvrage suivant :

Kern, Étienne, le Tu et le vous. L’art français de compliquer les choses, Paris, Flammarion, 2020, 204 p. Ill.

L’Oreille pourra aussi prendre des exemples dans sa rubrique «À tu & à toi»; elle est bien fournie.

 

Source de l’illustration : Quora

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

Le zeugme du dimanche matin et de Chantal Thomas

Chantal Thomas, Cafés de la mémoire, éd. de 2017, couverture

«Son audace architecturale impressionnait. Moi aussi j’avais envie d’apprécier sa beauté, mais j’étais mal placée. À travers la transparence de ses baies vitrées se profilait, en même temps que les chênes et le pin du jardin, l’incertitude de l’avenir.»

Chantal Thomas, Cafés de la mémoire. Récit, Paris, Seuil, coll. «Points», P4657, 2017, 344 p., p. 107. Édition originale : 2008.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Les zeugmes du dimanche matin et de Fanny Britt

Fanny Britt, Faire les sucres, 2020, couverture

«Claude, son associé à la clinique de Pierrefonds, avait la cinquantaine allègre, une nouvelle épouse de vingt ans sa cadette avec qui il s’adonnait au saut en parachute, et une envie de profiter à fond de cette vie avant que des troubles érectiles ne l’assaillent […]» (p. 35).

«Ils ignoraient que les nuits d’été pouvaient être collantes et lourdes dans les appartements vieillis d’Oak Bluffs ou de Vineyard Haven, aux façades écaillées par l’air salin et le manque de revenus» (p. 229).

Fanny Britt, Faire les sucres. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2020, 256 p.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

La clinique des phrases (aaaa)

La clinique des phrases, logo, 2020, Charles Malo Melançon

(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)

Soit les deux phrases suivantes :

Pour dire les choses en une formule que je sais un peu boiteuse, la laïcité, si elle ne devait s’appliquer qu’à une institution, ce serait à l’école. Elle a pour but, par elle, de préserver la liberté de conscience des enfants en créant un espace qui préfigure celui, politique, dans lequel ils exerceront plus tard leur citoyenneté.

Si elle le pouvait encore, l’Oreille tendue s’arracherait volontiers les cheveux devant cet obscur «Elle a pour but, par elle».

Le premier «Elle» devrait renvoyer, normalement, au sujet (grammatical) de la phrase précédente, «la laïcité». Nous aurions donc :

La laïcité a pour but, par elle […].

Logiquement, dès lors, le deuxième «elle» devrait renvoyer à «l’école» :

La laïcité a pour but, par l’école […].

On pourrait cependant sans aucun mal, et avec profit, imaginer la phrase inverse :

L’école a pour but, par la laïcité […].

Que faire devant pareil embrouillamini ? Essayons ceci :

Pour dire les choses en une formule que je sais un peu boiteuse, la laïcité, si elle ne devait s’appliquer qu’à une institution, ce serait à l’école. Celle-ci a pour but, par la laïcité, de préserver la liberté de conscience des enfants en créant un espace qui préfigure celui, politique, dans lequel ils exerceront plus tard leur citoyenneté.

À votre service (mais non sans mal et hésitations).

La clinique des phrases (zzz)

La clinique des phrases, logo, 2020, Charles Malo Melançon

(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)

Soit la phrase suivante, d’origine municipale :

Vous recevrez un courriel confirmant la réception du formulaire auquel vous devrez répondre à celui-ci en y joignant vos pièces justificatives.

C’est un brin redondant. Délestons, deux fois, et virgulons :

Vous recevrez un courriel confirmant la réception du formulaire, auquel vous devrez répondre en joignant vos pièces justificatives.

À votre service.