Autopromotion 811

Carte-drapeau du Canada et des États-Unis

Vendredi dernier, l’Oreille tendue était au micro d’Annie Desrochers pour parler des huées récentes lors des matchs de hockey au Canada. On peut (ré)entendre l’entretien ici.

Elle a tiré de cette intervention un texte que publie aujourd’hui le Devoir sous le titre «La guerre des huées». Ça se lit de ce côté.

Autopromotion 810

Carte-drapeau du Canada et des États-Unis

Ces jours-ci, les relations politiques et commerciales entre le Canada et les États-Unis ne sont pas au beau fixe. Cela se manifeste, entre autres lieux, dans les arénas : l’hymne national étatsunien est parfois hué. Qu’est-ce que cela signifie ?

L’Oreille tendue en causera vers 17 h 15, au micro d’Annie Desrochers, dans le cadre de l’émission le 15-18 de la radio de Radio-Canada.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

 

[Complément du 17 février 2025]

L’Oreille a tiré de cette intervention un texte que publie aujourd’hui le Devoir sous le titre «La guerre des huées». Ça se lit de ce côté.

Raideur inattendue

Arseniq33, Dansez, bande de caves, 2008, pochetteArseniq33, Dansez, bande de caves !, 2008, pochette

Soit les deux exemples suivants :

«J’te parle foule pine à ’planche ben raide
J’te parle dans ’face
Paye moué une bière si j’en ai plein mon cass
D’la langue de bois, celle d’Ottawa»
(Arseniq33, «J’use d’la langue», Dansez, bande de caves ! 15 ans d’arseniq33 [1992-2007], 2008)

«De toute évidence, une telle performance de [Marie-Philip] Poulin ne surprend plus personne. On a d’ailleurs compris, après la partie, qu’elle avait joué malgré un vilain rhume. “Je suis congestionnée ben raide !”, a-t-elle lâché en fin de conférence de presse. Ça ne l’a pas empêchée d’inscrire un tour du chapeau» (la Presse+, 30 janvier 2025).

Ben raide ? Dans le français populaire du Québec : complètement, totalement, mais aussi, selon Pierre DesRuisseaux, brusquement, abruptement (p. 36).

À votre service.

 

Référence

DesRuisseaux, Pierre, Trésor des expressions populaires. Petit dictionnaire de la langue imagée dans la littérature et les écrits québécois, Montréal, Fides, coll. «Biblio • Fides», 2015, 380 p. Nouvelle édition revue et augmentée.

Faiblesse brachiale

Ballon de football abandonné sur un trottoir, Montréal, 2018

L’Oreille tendue, peut-être le savez-vous, s’intéresse au hockey, et particulièrement à la langue de puck. Cela étant, elle n’est pas insensible au vocabulaire du baseball et du football (américain donc canadien).

La plupart des joueurs de ce dernier sport ont deux bras. On n’y a pas noté récemment de pénurie de personnel. Que signifie alors l’expression «manquer de bras» ?

C’est ne pas avoir la force pour lancer le ballon aussi loin qu’on l’aurait souhaité. C’est généralement embêtant.

À votre service.

Tout recommencer, ou pas

«Lane Hutson, nouveau contremaître de la reconstruction», site RDS.ca, 13 octobre 2024

Les équipes sportives ne peuvent pas toujours être au sommet du classement année après année. Il arrive des moments où elles doivent se transformer. Comment appeler cette transformation ?

Prenons l’exemple des Canadiens de Montréal — c’est du hockey. On y a entendu plusieurs expressions au fil des ans. D’autres sont possibles.

Reset (dans la langue de Marc Bergevin) ou réinitialisation (en français).

Retool (bis) ou rééquipement (bis). Dans le même esprit : réoutillage.

Réingénierie, mot importé du vocabulaire de la pédagogie, en passant par la politique, auquel certains préfèrent reconfiguration des processus.

Reconstruction (rebuild). En bonne logique entrepreneuriale, celle-ci nécessiterait un contremaître (voir l’image ci-dessus, tirée du site de RDS du 13 octobre 2024) ou un reconstructeur, voire, au besoin, des vacances de la reconstruction.

Refondation. Le terme existe dans le système de santé québécois, mais il ne paraît pas avoir migré à l’aréna.

Rajeunissement. Si c’était aussi facile que cela, ça se saurait !

Pour faire plus simple, on peut parler de mot en r-. C’est imprécis mais inclusif.

P.-S.—Comme on le sait, à un certain moment, histoire d’être dans le mix, il faut cesser de se contenter du mot en r-.

P.-P.-S.—Oui, bien sûr, c’est de la langue de puck.

 

[Complément du 23 novembre 2024]

Titre du jour dans la Presse+ : «Sénateurs d’Ottawa. Faudra-t-il déconstruire la reconstruction ?» Les derridiens apprécieront.

 

Référence

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture