«Il jonglait avec les verres, avec la bouteille, avec les rayons du soleil, avec Owen, avec l’admiration des deux femmes et du petit cochon, qu’il s’amusait à repousser du pied pour le faire grogner.»
Georges Simenon, le Passager clandestin, dans Tout Simenon 2, Paris et Montréal, Presses de la Cité et Libre expression, coll. «Omnibus», 1988, p. 123-240, p. 229. Édition originale : 1947.
On la trouvait au XVIIIe siècle, par exemple sous la plume de madame de Villeneuve («le père, plus prudent, les pria de modérer leurs transports», la Belle et la Bête, p. 24) et de Chamfort («Modérez vos transports», Mustapha et Zéangir, p. 240).
Dans le français de référence, elle paraît assez peu utilisée aujourd’hui. En revanche, elle paraît encore assez commune dans le français populaire du Québec.
En 1987, la Société de transport de la Communauté urbaine de Montréal (STCUM) proposait une variation sur le même thème : «Ménage tes transports», chanson de Philipe Vyvial.
Chamfort, Mustapha et Zéangir, dans Théâtre de Chamfort, édition présentée par Martial Poirson, établie, annotée et commentée par Martial Poirson et Jacqueline Razgonnikoff, Beaulieu, Lampsaque, coll. «Le Studiolo théâtre», 2009, p. 168-321 et 361-365, II, 4, p. 240. Édition originale : 1776.
Madame de Villeneuve, la Belle et la Bête, Paris, Gallimard, coll. «Folio 2 €», série «Femmes de lettres», 5068, 2010, 141 p. Édition établie et présentée par Martine Reid. Édition originale : 1740.
Vous cherchez quelqu’un pour vous aider à vous déplacer, généralement en voiture ? Dans le français populaire du Québec, il vous faut un lift.
Selon Thierry Horguelin, vous pouvez le «quémander» (p. 31). Si votre demande est entendue, suivant Julien Grégoire, on pourra vous «lifter» (p. 79).
Dans sa publicité pour Lou-Tec, l’agence W communication joue du double sens du mot lift. On peut avoir d’un besoin d’un lift comme moyen de transport, mais on peut aussi avoir besoin d’une plateforme hydraulique (un lift, en anglais).
À votre service.
P.-S.—L’Oreille tendue a présenté le livre de Thierry Horguelin le 6 juillet 2023.
Références
Grégoire, Julien, Météo. Nouvelles, Montréal, Del Busso éditeur, 2017, 147 p.
Horguelin, Thierry, Ma vie d’espion, Montréal, L’Oie de Cravan, 2023, 73 p.
«Félicien avait tout perdu, maison, meubles, vaisselle, batterie de cuisine, vêtements, linge, sa barque avec quoi il allait pêcher de nuit (Félicien était un pêcheur passionné !), ses viviers pleins de langoustes et sa situation hors rang au palace de l’Ermitage.»
Blaise Cendrars, Bourlinguer, Paris, Denoël, coll. «Le livre de poche», 437-438, 1966, 440 p., p. 303-304. Édition originale : 1948.