Pour le blogue la Ligne de mire (le Temps, Genève), l’historien Michel Porret a lancé le projet «L’ennemi invisible».
«Amies et amis, collègues et collègues, évoquent et affrontent l’ennemi invisible qui nous plonge dans le mal et le désarroi, tout en déjouant la sérénité analytique des sciences humaines. Que faire pour créer le temps qui passe tous confinés dans le confinement ou dans le jardin de la bibliothèque ? Ne rien faire au moment de ce basculement dans l’anomalie sociale lorsque nulle vie n’est indigne ? Des discours sensibles qui ressoudent la compréhension et la fraternité au-delà de la quarantaine domestique dans la ville silencieuse où les murs sont couverts de discours, où les piétons avancent soupçonneux et masqués, où les oiseaux printaniers les plus inattendus s’égayent comme jamais, où les nuits muettes ressourcent la sérénité. Des mots plutôt simples, parfois consolateurs. Ils donnent du sens au moment inédit de l’effroi pandémique. Ce péril qui dévoile la vie à huis clos de la communauté du dedans. Des mots pour penser les fragiles libertés après la défaite de Covid-19. Un civisme intellectuel en quelque sorte. Dans la cité vulnérable, travaillons pour comprendre.»
L’Oreille tendue a répondu à l’invitation de son ami (merci, Michel). Sa contribution s’appelle «Merci de votre compréhension !» Elle renvoie à ce blogue.
(Ont aussi collaboré au projet Christophe Charle, Frédéric Chauvaud, Valérie Cossy, Anne-Emmanuelle Demartini, Catherine Denys, Pascal Engel, Arlette Farge, Claude Gauvard, Laurence Guignard, Vincent Milliot, Alain Morvan, Marc Ortolani, Michelle Perrot, Daniel Roche, Xavier Tabet et Elio Tavila. L’Oreille est en excellente compagnie.)
Illustration : Arsène Doyen-Porret (né le 22 novembre 2009 à Genève), «La bibliothèque et les nuages»