De l’article Cheapo
De l’article Ella Fitzgerald et le baseball
De l’article Guidoune
De l’article Guy Lafleur
De l’article Mots de la neige
De l’article Van
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
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Il existe plusieurs façons, dans le français populaire du Québec, de marquer qu’assez, c’est assez. On peut en avoir plein son casque ou être tanné.
Ce n’est pas tout : «Il fallait toujours qu’il y ait 82 valeurs de plan. Moi, j’avais mon truck de ça, parce qu’on l’avait beaucoup fait dans RBO» (la Presse+, 1er mai 2022).
Avoir son truck, donc : la benne est pleine.
Quand, au Québec, dans la langue populaire, on veut marquer l’échec d’un projet, la fin d’un espoir ou l’absence de confiance en quelqu’un, on peut dire «Son chien est mort».
Ainsi, dans Usito, le dictionnaire numérique, à chien, on trouve ceci :
Son chien est mort : il ou elle n’a (plus) aucune chance. «Il voudrait sortir avec toi, ça crève les yeux. — Eh bien ! ma chère, son chien est mort depuis toujours» (Gr. Gélinas, 1950).
Il arrive aussi que des chiens meurent pour vrai. RIP Siam (2009-2022).
P.-S.—Non, les animaux ne décèdent pas.
Soit la phrase suivante, tirée de la Presse+ d’hier, au sujet de l’homme politique Éric Duhaime :
Ce qui m’inquiète du personnage en politique, c’est que c’est un dogmatique. C’est quelqu’un qui estime que le plus fort doit gagner, note Myriam Ségal. On est dans une société où il y a beaucoup de solidarité. Je ne suis pas tout à fait sûre qu’au plus fort la poche, ce soit la bonne politique.
Au plus fort la poche, donc : cela manquait à la collection (de poches) de l’Oreille tendue.
Usito, le dictionnaire numérique, offre la définition suivante de l’expression : «le plus fort l’emporte sur le plus faible».
D’autres exemples ?
Toujours dans la Presse+, mais en titre, le 29 mai 2021 : «Au plus fort la poche ? Pas toujours !»
Au théâtre, dans Je suis un produit (2021), de Simon Boudreault :
Y a toujours eu du monde tassé. À partir du moment où y a quelqu’un qui a quelque chose, y a quelqu’un qui l’a pas. Appelle ça de l’équilibre ou ben de l’injustice ou ben le revers la médaille ou ben la loi poche du plus fort la poche (p. 87).
À votre service.
Référence
Boudreault, Simon, Je suis un produit, Montréal, Dramaturges éditeurs, 2021, 157 p.
Connaissez-vous l’expression être sur le balan ? En Suisse, elle signifie hésiter ! Quelle expression utilisez-vous lorsque vous êtes indécis ? #PetitRobert pic.twitter.com/prIrjJaZT8
— Le Robert (@LeRobert_com) April 16, 2022
Tweet récent des Éditions Le Robert : «Connaissez-vous l’expression être sur le balan ? En Suisse, elle signifie hésiter !»
Cette expression ne paraît pas avoir cours au Québec. En revanche, le mot balan et son homonyme ballant y sont parfois utilisés pour désigner l’équilibre.
D’où ceci, tiré de la célèbre chanson «Lindberg» (paroles de Claude Péloquin, musique de Robert Charlebois, interprétation de Robert Charlebois et Louise Forestier, 1968) :
Y avait même une compagnie qui engageait des pigeons qui volaient en-dedans
Et qui faisaient le balan pour la tenir dans le vent
C’était absolument, absolument, absolument très salissant
À votre service.