Un peu après 11 h ce matin, l’Oreille tendue sera au micro de Rose-Aimée Automne T. Morin, à l’émission Points de repère de la radio de Radio-Canada, pour parler régionalismes, au Québec et ailleurs.
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
Le Zoo, «Let’s Go Nordiques», 1987
[Jingle radiophonique]
«Moé je l’savais
Je l’savais qu’les Nordiques y r’viendraient fort»
«C’fait longtemps qu’on attend mais c’tte année, c’est not’année»
«Moé j’sus sûr que l’but d’Ron Hoggarth y était bon»
«C’t’incroyable à Québec, c’est le hockey pis y a rien d’autre»
«Moé j’sus sûr que l’but d’Ron Hoggarth y était bon»
Let’s let’s let’s let’s let’s go
Let’s let’s let’s let’s let’s go
Let’s let’s let’s let’s let’s go
Let’s let’s let’s let’s let’s go
Le ciel est bleu à Québec
La ville a attrapé la fièvre
Oui la vraie saison vient de commencer
C’est la une des journaux
C’est c’qui est hot à la radio
[Jacques Demers] «Exactement»
As-tu vu Goulet quand y s’est échappé ?
[Alain Chantelois] «Exceptionnel disons-le»
La nuit dernière j’ai rêvé qu’on gagnait la Coupe
Que la parade circulait sur la Grande Allée
Oui c’était vrai on l’avait, c’est pour cette année
Faut chanter et crier faut chanter et crier
Oh oh oh
Let’s go Nordiques Let’s go Nordiques Come on
Let’s go Nordiques Let’s go Nordiques Come on
Let’s go Nordiques Let’s go Nordiques Come on
Let’s go Nordiques Let’s go Nordiques Come on
«Moé y a personne qui va m’enlever ça d’la tête
Le but d’Ron Hoggarth y était bon»
Ici Anton Stastny
Hi it’s Gord Donnelly
Hi this is Mike Eagles
And Jeff Brown
So this is Randy Moller
Ici Michel Goulet
[Faux Michel Bergeron] Ici Michel Bergeron
Ah ah
[Vrai Michel Bergeron] Ici Michel Bergeron
Hi this is John Ogrodnick
Hi this is Clint Malarchuk
Ici Mario Gosselin
On écoute le FM 93
Le ciel est bleu au Colisée
Fait chaud dans l’cœur des partisans
Même ma grand-mère a fait ses prédictions
«Moé j’prends pour les Maple Leafs de Vancouver»
Tout l’monde a gagé au bureau
On parle de hockey de 8 à 4
As-tu vu Gosselin ?
Y é ben meilleur que Roy
[Michel Bergeron] «Exactement»
La gang de goons à Perron v’nez on vous attend
On va vous montrer comment on joue au hockey
Oui c’est ben vrai on va l’avoir c’est pour cette année
Faut chanter faut crier chanter crier
Oh oh oh
Let’s go Nordiques Let’s go Nordiques Come on
Let’s go Nordiques Let’s go Nordiques Come on
Let’s go Nordiques Let’s go Nordiques Come on
Let’s go Nordiques Let’s go Nordiques Come on
«Moé y a personne qui va m’enlever ça d’la tête
Le but d’Ron Hoggarth y était bon»
Vendredi dernier, l’Oreille tendue était au micro d’Annie Desrochers pour parler des huées récentes lors des matchs de hockey au Canada. On peut (ré)entendre l’entretien ici.
Elle a tiré de cette intervention un texte que publie aujourd’hui le Devoir sous le titre «La guerre des huées». Ça se lit de ce côté.
L’Oreille tendue s’intéresse depuis de nombreuses années aux représentations de Maurice Richard (1921-2000), l’ancien ailier droit des Canadiens de Montréal (voir ici) — c’est du hockey. Elle a eu souvent l’occasion d’entendre des entretiens qu’il a donnés, la plupart brefs.
Celui de 1950, accordé à Michel Normandin pour la radio de Radio-Canada, est plus long que les autres.
Sur le plan linguistique, cet entretien ne manque pas d’intérêt. On y emploie le passé simple. On y soigne son vocabulaire («toutefois»). On se méfie des mots anglais (une seule occurrence : «back-checking»). Toutes les négations sont accompagnées par «ne». Les liaisons sont appuyées («deux mois zà peine»). Et que dire des splendides «r» de Normandin !
Sur le plan médiatique, une chose frappe immédiatement : l’animateur et son invité lisent un texte, le second avec quelques hésitations.
Les temps ont un brin changé.
Référence
1936-1986. Voici Radio-Canada. Les meilleurs moments à l’antenne de notre radio nationale, Montréal, Société Radio-Canada, en collaboration avec Air Canada, 1986, série de cassettes accompagnée d’un livret. Préfaces de Robert Blondin et de Jean Blais. L’extrait ci-dessus, présenté par Robert Blondin, se trouve sur la cinquième cassette, 1948-1951, face A.