Le zeugme du dimanche matin et de Camille Kouchner

Camille Kouchner, la Familia grande, 2021, couverture

«Quand elle me le raconte, Évelyne me fait sourire. “Tu imagines ? Ton père avait une femme dans chaque port. C’était sa liberté. Et moi, disciple de Beauvoir, il voulait faire de moi une femme au foyer quand Sartre le soutenait ! Il n’a jamais rien compris. Il me faisait marrer. Deux bébés ? Autant dire que la catastrophe n’était pas celle qu’il croyait. Moi, en plus de vous, j’avais une agrégation, ton père, et plein d’amants”.»

Camille Kouchner, la Familia grande, Paris, Seuil, 2021, 208 p., p. 45.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Autoportrait de lectrice-cueilleuse

Chantal Thomas De sable et de neige, 2021, couverture

«J’appartiens à l’âge de la cueillette. Une sorte de blocage archaïque m’a arrêtée à ce stade. Et quand j’ai commencé non de pouvoir lire mais de prendre le goût de lire, j’ai pensé que j’irais à travers des milliers de pages animée de l’esprit de cueillette, j’empilerais au fur et à mesure de leur découverte des mots, des phrases, des tournures dans un baluchon extensible, qui aurait la vertu de s’alléger tout en s’accroissant.»

Chantal Thomas, De sable et de neige, avec des photos d’Allen S. Weiss, Paris, Mercure de France, coll. «Traits et portraits», 2021, 199 p., p. 177.

Le zeugme du dimanche matin et de Chantal Thomas

Chantal Thomas, Cafés de la mémoire, éd. de 2017, couverture

«Son audace architecturale impressionnait. Moi aussi j’avais envie d’apprécier sa beauté, mais j’étais mal placée. À travers la transparence de ses baies vitrées se profilait, en même temps que les chênes et le pin du jardin, l’incertitude de l’avenir.»

Chantal Thomas, Cafés de la mémoire. Récit, Paris, Seuil, coll. «Points», P4657, 2017, 344 p., p. 107. Édition originale : 2008.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)