Les zeugmes du dimanche matin et de Marion Brunet

Marion Brunet, l’Été circulaire, 2018, couverture

«Elle en devient boudeuse, Céline, de se faire virer, même en douceur. Ça fait plusieurs semaines qu’après les cours elle traîne son cul et ses ecchymoses dans le salon des voisins. Peut-être un peu pour faire chier son père, qui n’aime pas les Arabes. Mais une chose est sûre, c’est toujours à regret qu’elle rentre chez elle. Chez elle, ça pue le reproche et la honte.»

Marion Brunet, l’Été circulaire. Roman, Paris, Albin Michel, 2018, 266 p., p. 33.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Les zeugmes du dimanche matin et de Jean Barbe

Jean Barbe, Comment devenir un ange, éd. de 2011, couverture

«C’est alors qu’au mois de mars 1992 s’immisça dans nos vies Robert Bourré, le fils du propriétaire qui, à l’âge tendre de vingt-cinq ans, après des études de commerce, prenait en charge la gestion des immeubles tandis que son père se retirait à la campagne pour soigner son potager et son souffle au cœur» (p. 25).

«Je menais une vie somme toute agréable. J’écrivais des romans qui obtenaient un succès relatif, bien suffisant pour combler à la fois mon ego et mon compte en banque» (p. 408-409).

Jean Barbe, Comment devenir un ange. Roman, Montréal, Bibliothèque québécoise, 2011, 414 p. Édition originale : 2005.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Le zeugme du dimanche matin et de Sylvie Drapeau

Sylvie Drapeau, l’Enfer, 2018, couverture

«Je n’ajoute pas que j’avais rêvé d’une vie, moi aussi, une vie à moi. Je m’excuse en fait. Ils ne m’avaient pourtant jamais demandé pourquoi mon frère s’était enlevé la vie, pourquoi j’avais laissé faire une chose pareille. Ils ne m’ont rien demandé. Au contraire, ils étaient la compassion incarnée. C’est moi qui étais folle, tu vois. Ils étaient là, debout, immenses dans leurs uniformes et leur compassion.»

Sylvie Drapeau, l’Enfer. Roman, Montréal, Leméac, 2018, 95 p., p. 78.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)