Les zeugmes du dimanche matin et de Richard Brautigan

Richard Brautigan, Un Général sudiste de Big Sur, couverture

«Le Domaine. C’est mon grand-père qui l’a créé. Il a lutté contre les Indiens, la sécheresse, les inondations, les éleveurs, les renards, le Pacifique Sud, Frank Norris et les liqueurs fortes» (p. 112-113).

«“Voici Roy Earle”, dit Lee Mellon, en présentant le nouveau venu à Elizabeth. “Il est dingue et en cavale”» (p. 142).

Richard Brautigan, Un général sudiste de Big Sur, Paris, Christian Bourgois éditeur, 1975, 188 p. Traduction de Michel Doury.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

L’oreille tendue de… Jeffrey Eugenides

Jeffrey Eugenides, Middlesex, éd. de 2004, couverture

«Elle détectait maintenant un léger accent. Elle attendit que la voix se fasse entendre de nouveau, mais il n’y avait plus que le silence. Une odeur de chaudière lui soufflait au visage. Elle se pencha plus près, tendant l’oreille.»

Jeffrey Eugenides, Middlesex, Paris, Seuil, 2004. Traduction de Marc Cholodenko. Édition numérique.

Nicholson Baker et la fête du Travail

Nicholson Baker, The Anthologist, 2009, couverture

L’Oreille tendue relit ces jours-ci plusieurs livres de Nicholson Baker, dont The Anthologist (2009). Un poème du narrateur de Baker prend un sens particulier pour elle aujourd’hui.

I walked upstairs behind her
Staring at her stitched seams
Normally she wore black pants
But it was the last day of the year
That she could wear the white ones
So she did (p. 196)

Pourquoi est-ce le dernier jour de l’année pour porter un pantalon blanc («But it was the last day of the year / That she could wear the white ones») ? C’est qu’il ne faudrait jamais, dit la sagesse populaire, porter de blanc après la fête du TravailDon’t wear white after Labor Day»).

La fête du Travail, c’est aujourd’hui.

 

Référence

Baker, Nicholson, The Anthologist. A Novel, New York, Simon & Schuster, 2009, 243 p. Ill.