Lectures en questions

Antoine Brea et Patrick Nicol, couvertures

Les livres répondent à des questions. Quelles sont quelques-unes de ces questions pour les livres lus (avec plaisir et intérêt) récemment par l’Oreille tendue ?

Vox populi : Qu’est-ce que la parole (intime, publique) aujourd’hui ?

Récit d’un avocat : Qu’est-ce qu’un motif (pour agir, pour mourir) ?

Toutes les femmes sont des Aliens : Qu’est-ce qu’une mère ? À quoi ça sert ?

On n’est pas là pour disparaître : Qu’est-ce que cela représente que de donner son nom — et donc une durée — à une maladie de la mémoire perdue ? D’être un descendant d’Alois Alzheimer ? D’être Alois Alzheimer soi-même ?

 

Références

Brea, Antoine, Récit d’un avocat, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 100, 2016, 115 p.

Nicol, Patrick, Vox populi. Roman, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 98, 2016, 89 p.

Rosenthal, Olivia, On n’est pas là pour disparaître, Paris, Gallimard, coll. «Folio», 4890, 2007, 235 p.

Rosenthal, Olivia, Toutes les femmes sont des Aliens suivi de Les oiseaux reviennent et de Bambi & co, Paris, Verticales, coll. «Minimales», 2016, 148 p.

Olivia Rosenthal, couvertures

Accouplements 77

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Dans le Désordre azerty (2014), Éric Chevillard écrit ceci :

«Le milliardaire acquiert une île, puis il y fait creuser une piscine aussi longue et large qu’elle» (p. 59).

Le magazine The New Yorker vient de mettre en ligne cette caricature :

Caricature, The New Yorker, numéro du 7 novembre 2016

Certaines îles sont plus difficiles à occuper que d’autres.

P.-S. — Oui, c’est la troisième fois que l’Oreille tendue cite la phrase de Chevillard, après le 28 mars 2015 et le 3 novembre 2016.

 

Référence

Chevillard, Éric, le Désordre azerty, Paris, Éditions de Minuit, 2014, 201 p.

Autopromotion (en très indirecte sorte) 265

Actoral. Festival des arts et des écritures contemporaines, logo, 2016

Vendredi prochain, le 4 novembre, de 17 h à 19 h, à la librairie montréalaise Le port de tête, dans le cadre d’Actoral. Festival des arts et des écritures contemporaines, Olivia Rosenthal lira des extraits de Toutes les femmes sont des Aliens (Verticales, 2016). L’Oreille tendue sera à l’animation.

L’invitation est lancée.

 

[Complément du 5 novembre 2016]

La librairie Le port de tête a mis en ligne, sur Facebook, une courte vidéo de la lecture d’Olivia Rosenthal.

 

 

Olivia Rosenthal, Toutes les femmes sont des aliens, 2016, couverture

Le zeugme du dimanche matin et de Laurent Mauvignier

Laurent Mauvignier, Continuer, 2016, couverture

«Elle fume une cigarette ou deux — depuis qu’elle a pris la décision de partir, elle fume trois cigarettes maximum, histoire de ne pas encombrer ni ses bronches ni ses bagages.»

Laurent Mauvignier, Continuer. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 2016, 238 p., p. 107.

P.-S. — Croyez-le ou non : c’est le deuxième zeugme de bronche que découvre l’Oreille tendue.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Les zeugmes du dimanche matin et de Gustave Flaubert

Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1966, couverture

«Déchaîner. — On déchaîne ses chiens et les mauvaises passions» (p. 344).

«Déjeuner de garçons. — Exige des huîtres, du vin blanc et des gaudrioles» (p. 345).

Gustave Flaubert, «Dictionnaire des idées reçues», dans Bouvard et Pécuchet, Paris, Garnier-Flammarion, coll. «GF», 103, 1966, 378 p. Chronologie et préface par Jacques Suffel. Édition originale : 1881 (posthume).

 

(Une définition du zeugme ? Par .)