«Taking a step forward and leaning over so that her face was inches away from the fat’s man, the woman covered him in insults and saliva.»
Hernan Diaz, In the Distance, Riverhead Books, 2024, 256 p., p. 46.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«Taking a step forward and leaning over so that her face was inches away from the fat’s man, the woman covered him in insults and saliva.»
Hernan Diaz, In the Distance, Riverhead Books, 2024, 256 p., p. 46.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
«Avouez qu’il n’est pas facile pour un homme respectable qui se souvient d’avoir été un curé respectable d’avouer en public, un public il est vrai restreint à quatre personnes, mais tout de même : Qa pianote des doigts sur le comptoir, Aq tend une oreille distraite aux propos de Couillard, Luc Larivière se cache derrière les grandes feuilles du journal, qu’il lit à l’envers / Marie Dupont pensait aux bras de Pierre qui l’avait enlacée la veille / d’avouer que l’église, ç’avait commencé dans le presbytère et c’était sans doute venu de la boulangerie voisine, que l’église était infestée de blattes […].»
François Hébert, Holyoke. Les ongles noirs de Pierre. Roman, Montréal, Quinze, coll. «Prose entière», 1978, 300 p., p. 125.
Depuis des lustres, l’Oreille tendue lit et commente André Belleau.
Elle vient de publier son plus récent texte sur lui, «André Belleau nouvelliste». Merci à la revue Sens public de l’accueillir.
Melançon, Benoît, «André Belleau nouvelliste. Notes insatisfaisantes», Sens public, revue numérique, rubrique «Chroniques», 21 mai 2024. URL : https://www.sens-public.org/articles/1758/ (HTML); https://www.sens-public.org/static/git-articles/SP1758/SP1758.pdf (PDF); https://doi.org/1866/33268 (PDF).
«Tk, ça veut dire : entéka; on dit ça, au Québec; des fois, on dit : tléka; ou pour abréger davantage : tk; on ne peut guère aller plus loin; ça veut dire (et ça le dit) : en tout cas.»
François Hébert, Holyoke. Les ongles noirs de Pierre. Roman, Montréal, Quinze, coll. «Prose entière», 1978, 300 p., p. 32.
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Ducharme, Réjean, l’Océantume (1968), dans Romans, Paris, Quarto Gallimard, 2022, 1951 p., p. 165-423. Édition établie et présentée par Élisabeth Nardout-Lafarge. Vie & œuvre par Monique Bertrand et Monique Jean.
«Nous y sommes. Soyons-y !» (p. 312)
Hébert, François, Holyoke. Les ongles noirs de Pierre. Roman, Montréal, Quinze, coll. «Prose entière», 1978, 300 p.
«nous y sommes / n’y soyons pas !» (p. 162)
Hébert, François, le Rendez-vous. Roman, Montréal, Quinze, coll. «Prose entière», 1980, 234 p.
«Ben oui, mon vieux, que veux-tu ? Comme dit Ducharme, “nous y sommes, soyons-y”. Le Québec, et puis merde» (p. 114).
Hébert, François, Histoire de l’impossible pays. Nommé Kzergptatl, de son roi Kztatzk premier et dernier et de l’ennemi de celui-ci le sinistre Hiccope 13 empereur du Hiccopiland. Roman, Montréal, Primeur, coll. «L’échiquier», 1984, 187 p.
«Nous y sommes, dans le cosmos; soyons-y» (p. 144).
[Complément du 12 juin 2024]
Labelle, François-Simon, «Édition critique de la correspondance de Jacques Ferron et François Hébert», Montréal, Université de Montréal, mémoire de maîtrise, 1998, vii/338 p. Dir. : Ginette Michaud. https://hdl.handle.net/1866/30017
«Nous y sommes, soyons-y, comme dirait ce cher Ducharme» (lettre de François Hébert à Jacques Ferron, 26 novembre 1980, p. 82).
Hébert, François, Pour orienter les flèches. Notes sur la guerre, la langue et la forêt, Montréal, Trait d’union, coll. «Échappées», 2002, 221 p.
Philippe Avro «est venu nous parler comme à des vieux amis, nous dire en toute franchise et simplicité tout le mal qu’il pensait du monde moderne et des importants de ce monde, et l’importance d’être là où l’on est, le temps qu’on y est» (p. 32).
Hébert, François, Dans le noir du poème. Les aléas de la transcendance, Montréal, Fides, coll. «Nouvelles études québécoises», hors série, 2007, 214 p.
«Dans cet esprit, aucune distance ne me sépare du monde et d’autrui, ne m’en distingue, protège, isole, ne permet d’en parler froidement, en connaissance de cause. C’est le noir. Nous y sommes, et comme disait l’autre : soyons-y !» (p. 9-10)
Illustration : François Hébert, «Ducharme à bicyclette», collage, 2023