De l’article Carré rouge
De l’article Enwouèye
De l’article Fantômes du Forum
De l’article Genre
De l’article Matricule 728
De l’article Outdooring
De l’article Puck
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
De l’article Carré rouge
De l’article Enwouèye
De l’article Fantômes du Forum
De l’article Genre
De l’article Matricule 728
De l’article Outdooring
De l’article Puck
L’Oreille tendue s’intéresse depuis plusieurs années aux relations de la culture et du sport (surtout du hockey).
Cela a donné un ouvrage collectif, un livre sur Maurice Richard, un livre sur la langue de puck et des articles divers (on en trouvera quelques-uns là, en format numérique). Cela a aussi donné des entrées ici même.
Maurice Richard étant né un 4 août, voici quelques textes du blogue qui portent (en partie) sur lui.
Sur hockey et chanson, ici et là
Sur Hitler
Sur les «fantômes du Forum»
Sur le flambeau des Canadiens de Montréal
Sur tabarnac/k
Sur le mazout
Sur le pont Champlain (L’Oreille semble avoir oublié son premier texte quand elle a écrit le second.)
Sur la langue du hockey (dans la série «Dictionnaire des séries»)
Sur Jean Béliveau
Sur Guy Lafleur
Sur Roch Carrier
Sur le mythe, en poésie, au cinéma et dans la presse
Sur le but du 8 avril 1952
Sur celui du 16 avril 1953
Sur William Faulkner
Sur le tir du revers
Sur la mort de Maurice Richard, ici, là et ailleurs
Sur Mordecai Richler
Ça va commencer à bien faire.
[Complément du 26 mai 2020]
Il semble que ce n’était pas tout à faire fini…
Sur Gordie Howe
Sur (encore) le nom d’un pont
Sur Pat Quinn
Sur des bandes dessinées en anglais (ici et là) et en français
Sur l’éducation
Sur l’Émeute (une série de textes)
Sur Jackie Robinson
Sur René Lecavalier
Sur Pierre Bourgault
Sur Gilles Marcotte
Sur un sondage
Sur la poésie richardienne (ici, là, ailleurs)
Sur Gerry McNeil
Sur la circonscription électorale Maurice-Richard
Sur des timbres
Sur des contrats
Sur les «fantômes du Forum» (bis)
Sur le 11 mars 1996
Sur le 23 mars 1944
Sur une exposition
Sur une affiche
Sur Henri Richard
Et ajoutons une vidéo
[Complément du 4 août 2023]
Et encore…
Sur un colloque
Sur un mythe bien de chez nous
Sur le Rocket dans l’espace public
Sur un Maurice Richard pour les enfants
Sur une publicité richardienne
Sur une conférence
Sur la royauté
Sur Roch Carrier
Sur la barbe de Maurice Richard
Sur les yeux de Martin Saint-Louis
Sur l’art perdu de la lettre de rétractation
Sur le maillot des Canadiens de Montréal
Canicule ou pas, il faut ce qu’il faut : l’Oreille tendue est allée au parc l’autre jour avec son fils cadet, histoire de jouer au football (le canadien, donc l’américain). Cela aurait pu être le baseball.
Quand elle était petite, cela avait un nom : se pitcher, sans complément d’objet direct. On va se pitcher au parc.
C’était comme ça.
Uniforme oblige, les arbitres, au hockey, sont des zèbres. Ils ont un sifflet pour annoncer les punitions, dont ils se servent inégalement. Plus la saison avance, et plus un match avance, et moins ils l’utilisent, même quand les infractions sont évidentes. Pourquoi ? Ils veulent laisser jouer. Cela s’appelle ranger son sifflet.
Au football (au soccer), quand un arbitre (non zébré) laisse jouer, c’est que l’équipe A a péché contre l’équipe B, que l’équipe B a toujours la balle et que l’arbitre n’arrêtera pas le jeu — même s’il y a faute —, histoire de ne pas priver cette équipe B de l’avantage qu’elle pourrait avoir.
Sur la glace, en laissant jouer, en n’intervenant pas lorsqu’il le devrait, l’arbitre ne fait pas son travail. Sur la pelouse, en laissant jouer, il le fait.
Cher Pierre Houde,
Au fil des ans, j’ai pris plaisir à vous entendre décrire les matchs de hockey à la télévision.
En suivant la Coupe du monde 2014 dans le poste, j’ai eu plusieurs réactions. Je vous en indique deux.
La première est que vous me manquez, notamment quand j’entends les présentateurs des matchs à Radio-Canada (Michel Chabot, René Pothier) affubler les joueurs de noms anglophones même s’ils ne sont pas anglo-saxons. Ils se surpassent dans les matchs de l’équipe des Pays-Bas, où plusieurs joueurs — Van Persie, Sneijder — semblent être devenus citoyens américains. Vous savez, vous, qu’il ne faut pas céder à «L’effet Derome», jadis décrié par André Belleau.
La seconde réaction qui me vient en écoutant les matchs de football (de soccer) à la télévision est que la langue du foot pourrait, à l’occasion, permettre à la langue de puck de se renouveler. Des exemples ?
Effacer un joueur, c’est mieux que simplement le déjouer, non ?
Percuter un adversaire a au moins autant de punch que de le mettre en échec.
Un joueur part en échappée ? C’est qu’on a ouvert un boulevard à ce joueur lancé.
Il y a des feintes sur la glace. Pourquoi ne pas les décrire, comme sur la pelouse, en parlant de petit pont et de grand pont ?
Le devant du filet, oui. Sa façade, aussi.
Le centre de la glace, oui. L’axe, également.
Votre collègue Martin McGuire a déjà adopté dribbler, mais pas vous. Vous préférez transporter le disque, contrôler la rondelle, voire tricoter. (Je n’ai rien contre.)
Partir en contre, c’est bien l’équivalent, en moins guerrier, de la contre-attaque ?
On souhaite que tous les tirs au but soient cadrés.
(Soyez rassuré : je ne souhaite pas que les joueurs des Canadiens se mettent à faire des bicyclettes ni que leurs partisans deviennent des hooligans. Les gardiens ne devraient pas boxer la rondelle, non plus.)
Ce ne sont là qu’une douzaine d’exemples, mais il me semble que cela donnerait de la variété à la description télévisuelle hockeyistique.
Au plaisir de continuer à vous entendre,
L’Oreille tendue
P.-S. — Vous me permettrez un (minuscule) reproche avant de terminer ? Non, tentativement n’existe pas en français. Sorry.
Références
Belleau, André, «L’effet Derome ou Comment Radio-Canada colonise et aliène son public», Liberté, 129 (22, 3), mai-juin 1980, p. 3-8; repris, sous le titre «L’effet Derome», dans Y a-t-il un intellectuel dans la salle ? Essais, Montréal, Primeur, coll. «L’échiquier», 1984, p. 82-85; repris, sous le titre «L’effet Derome», dans Surprendre les voix. Essais, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1986, p. 107-114; repris dans Laurent Mailhot (édit.), l’Essai québécois depuis 1845. Étude et anthologie, Montréal, Hurtubise HMH, coll. «Cahiers du Québec. Littérature», 2005, p. 187-193; repris, sous le titre «L’effet Derome», dans Surprendre les voix. Essais, Montréal, Boréal, coll. «Boréal compact», 286, 2016, p. 105-112. https://id.erudit.org/iderudit/29869ac
Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.