«le poème tend l’oreille à l’aurore
suit le sentier du cerf
cependant qu’au loin
tout dort»
François Hébert, «Panique», dans Des conditions s’appliquent. Poèmes, Montréal, L’Hexagone, 2019, 75 p., p. 45.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«le poème tend l’oreille à l’aurore
suit le sentier du cerf
cependant qu’au loin
tout dort»
François Hébert, «Panique», dans Des conditions s’appliquent. Poèmes, Montréal, L’Hexagone, 2019, 75 p., p. 45.
«Le drummer et poète Patrice Desbiens a le front plissé et l’œil malicieux de qui a survécu de peine et de misère à l’exploitation des mines de nickel de l’Ontario et aux émanations toxiques de l’anglais, à la tristesse des pauvres à Sudbury et à la mélancolie de la taverne Coulson.
Tendons l’oreille.»
François Hébert, Miniatures indiennes. Roman, Montréal, Leméac, 2019, 174 p., p. 136.
«Je suis jeune, elles sont vieilles. Elles m’expliquent les choses comme à une enfant. J’ai depuis longtemps remarqué que c’est avec les enfants que nous parlons le mieux : nous cherchons alors des mots neufs, parce qu’il nous est autrement impossible de franchir la frontière qui nous sépare de leur monde désormais pour nous inaccessible. Je vois souvent des femmes assises en face de moi tendre l’oreille à elles-mêmes. Au son qu’émet leur propre cœur.»
Svetlana Alexievitch, La guerre n’a pas un visage de femmes, dans Œuvres, Arles, Actes Sud, coll. «Thesaurus», 2015, 800 p., p. 23-24.
«Je te jette un œil. Tu es en pleine discussion avec le serveur. Je tends l’oreille, fais semblant d’avoir mal compris à cause de la musique “vraiment trop forte”.»
Fanie Demeule, Roux clair naturel. Roman, Québec, Hamac, 2019. Édition numérique.
«Merci à mes fidèles amies et lectrices, Nathalie Béland pour les thés et les conversations échevelées, Carolle Richard pour l’oreille tendue et Line Gallant, complice de haute voltige.»
Corinne Larochelle, «Remerciements», dans Pour cœurs appauvris. Fictions, Montréal, Le Cheval d’août, 2019, 126 p.