Le zeugme du dimanche matin et de Kamel Daoud

Kamel Daoud, Houris, 2024, couverture

«Tu étais encore une étoile écrasée par la mer, un caillou que je cherchais sous la peau de mon ventre quand la nuit m’avalait. Dans mon imagination, la salle d’auscultation sentait la moisissure et les mauvais secrets.»

Kamel Daoud, Houris, Paris, Gallimard, 2024, 416 p. Édition numérique.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Le zeugme du dimanche matin et de Catherine D’Amours

Catherine d’Amours, les Paysages intérieurs, 2024, couverture

«La descente qui nous permettait de voir l’horizon de la Côte-Nord et qui me semblait autrefois si familière, teintée de couchers de soleil et d’ecchymoses, avait cédé la place à un nouveau chemin, légèrement décalé sur la gauche.»

Catherine D’amours, les Paysages intérieurs. Solastalgie, mémoire et territoire, Montréal, Atelier 10, coll. «Documents», 29, 80 p., p. 21. Préface d’Anaïs Barbeau-Lavalette.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Les zeugmes du dimanche matin et de Benjamin Hoffmann

Benjamin Hoffmann, les Minuscules, 2024, couverture

«“Je vaux mieux que vous tous”, répétaient à longueur de journée sa parure, ses exigences sans cesse renouvelées, jusqu’à la démarche hautaine qu’il adoptait en parcourant l’été venu les jardins du château» (p. 32).

«Dévots pendant le jour, les Vénitiens sont sacrilèges sous le couvert d’un masque ou des ténèbres» (p. 71).

«J’avais fini [c’est Casanova qui parle] par réviser mon premier avis à son égard en jugeant que si un homme avait les ressources intérieures pour se porter à pied au bout de l’Amérique, en gravissant les monts Appalachiens puis les montagnes Rocheuses, en se nourrissant d’herbes et de visions, en remplissant l’espace immense de chimères, pour l’aiguillonner jusqu’aux déserts gelés où le passage du Nord-Ouest attend son découvreur, c’était bien cet inlassable Français [Chateaubriand]» (p. 189).

Benjamin Hoffmann, les Minuscules. Roman, Paris, Gallimard, coll. «NRF», 2024, 285 p.

 

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