Objets de débat

Julien Grégoire, Météo, 2017, couverture

À débattre, dans le Petit Robert (édition numérique de 2018), on lit : «V. intr. VX ou RÉGION. (Canada) Battre fortement. Le cœur me débat. => palpiter.»

Exemple tiré de Météo (2017), de Julien Grégoire : «Le cœur me débattait encore […]» (p. 109).

Le cœur étant la patate, on trouvera ceci, chez Thierry Dimanche, dans Cercles de feu (2019) : «La patate me débattait» (p. 434).

C’est logique.

 

Références

Dimanche, Thierry, Cercles de feu. Roman, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 138, 2019, 438 p.

Grégoire, Julien, Météo. Nouvelles, Montréal, Del Busso éditeur, 2017, 147 p.

Découvertes de la semaine

Deux fourchettes à fondue

On a beau avoir l’oreille tendue, voire être l’Oreille tendue, des choses, inévitablement, nous échappent.

Ainsi, avant un tweet de Maël Rannou, l’Oreille n’avait jamais pris conscience que l’expression «en lion» était propre au Québec. Le dictionnaire numérique Usito confirme la chose : «[Particularisme de l’usage québécois et canadien] Débuter, démarrer, commencer, partir en lion, d’une manière énergique, extraordinaire, fulgurante.»

De même, l’Oreille ignorait que «fourchette à fondue» pouvait être une insulte. Sur Facebook, quelqu’un a utilisé l’expression pour s’en prendre au maire de Québec, Bruno Marchand, qui n’a pas particulièrement apprécié. Pourquoi «fourchette à fondue» ? Réponse d’une auditrice de la radio de Radio-Canada : «Une fourchette à fondue au Saguenay est utilisé pour traiter quelqu’un de snobinard, de frais, de parvenu.» Dont acte.

L’Oreille se couchera moins niaiseuse.

P.-S.—En effet, ce n’est pas le premier saguenayisme que nous croisons.

Ne plus travailler au Centre Bell

Compte Twitter Nos mains meurtries, logo

Les Canadiens de Montréal — c’est du hockey — ont changé d’entraîneur hier. Dominique Ducharme a été forcé, bien malgré lui, de passer le flambeau.

Pour quels motifs l’a-t-on congédié ? En langue de puck, les possibilités ne manquent pas.

Peut-être avait-il perdu sa chambre / son vestiaire ?

Peut-être que son message ne passait plus ?

Peut-être a-t-il été viré «en raison de divergences philosophiques» ?

Peut-être n’était-il pas, tout simplement, dans la bonne chaise ?

Tant de questions, si peu d’heures.

P.-S.—On le sait : les congédiements, au Centre Bell, ce n’est jamais simple.

 

Référence

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 125 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.

Benoît Melançon, Langue de puck. Abécédaire du hockey, 2014, couverture