Autopromotion (en retard) 161

En 2009, l’Oreille tendue a participé à la série radiophonique l’Époque des héros de la Société Radio-Canada. Elle était interviewée par Jacques Bouchard dans le premier («La Renaissance») et le troisième épisode («La dynastie Selke»), dans les deux cas sur Maurice Richard — c’est du hockey.

Cette série est en cours de rediffusion : on a pu (ré)entendre le premier épisode le 10 janvier; le troisième, le 24. Ils sont disponibles en ligne.

(Double) Autopromotion 160

Cet après-midi, à 14 h, l’Oreille tendue présentera une conférence intitulée «Quelques idées reçues sur la langue (au Québec)» à la bibliothèque de Cartierville. Renseignements ici.

Ce soir, à 19 h, elle sera au micro de Serge Bouchard et de Jean-Philippe Pleau à l’émission C’est fou… de la radio de Radio-Canada. Elle causera décaleurs, communauté, indépendance, conversation, jaser, parler de, ego.com, décéder — et de quelques autres mots du jour. Thème de l’émission ? La société. Rien de moins.

 

[Complément du 8 février 2015]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

 

[Complément du 22 juillet 2015]

L’émission est en rediffusion ce soir à 20 h .

Accouplements 12

Couverture du premier album de la série «Bine» (2015)

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux textes d’horizons éloignés.)

Voici comment, en 1974, G.-André Vachon décrivait l’imaginaire des «habiles gendelettres québécois» des années 1930 :

Les campagnes se vidaient, la religion nationale était battue en brèche : ils donnèrent dans le roman régionaliste. Habitants, prélarts, bines, poudreries, croix de chemin, bénédiction du Jour de l’an, rebines, l’image était bien figée, l’illusion parfaitement réussie d’une société à jamais catholique, et paysanne (p. 67).

Bines et rebines : l’Oreille tendue a déjà parlé de celles-là.

Bine est aussi le surnom du personnage principal d’une nouvelle bande dessinée :

Benoit-Olivier est le plus vieux, le plus grand et le plus niaiseux de son école. Il est aussi le jeune au surnom le plus original. Il mène la vie dure à Mme Béliveau, son enseignante de 6e année, spécialiste de la mauvaise humeur, des copies et des retenues (source).

La bine, au Québec, n’a pas dit son dernier mot.

P.-S. — Le sous-titre du premier album de cette série (le seul paru à ce jour) est L’affaire est pet shop. On doit évidemment y entendre une (fine) allusion à l’expression l’affaire est ketchup.

 

Références

Brouillette, Daniel, Steven Dupré et Alcante, Bine 1. L’affaire est pet shop, Montréal, Les Malins, coll. «Bine», 1, 2015, 48 p.

Vachon, G.-André, «Le colonisé parle», Études françaises, 10, 1, février 1974, p. 61-78. https://doi.org/10.7202/036567ar

Portrait couci-couça

Alexandre Vialatte, Un abécédaire, 2014, couverture

«La Grammaire est une belle personne, un peu sèche, un peu tatillonne, autoritaire, et chichiteuse, un peu osseuse, un peu chameau, mais enfin, pour un jeune homme pauvre et qui n’a pas trop d’ambition c’est un parti qui mérite un coup d’œil.

[…]

Elle distille l’ennui distingué. Après tout elle a le profil grec, et des endroits moins secs que d’autres; ceux qui la connaissent bien disent que c’est une fausse maigre. Bref, il y aurait plaisir à rompre en son honneur quelques lances dans les tournois.»

Alexandre Vialatte, «Chronique du dernier ronchonnement», la Montagne, 13 mars 1962, repris dans Un abécédaire, Paris, Julliard, 2014, 266 p., p. 82. Choix des textes et illustrations par Alain Allemand.

 

[Complément du 16 février 2015]

P.-S.—L’Oreille tendue a présenté ce texte le 16 février 2015.