Pines

«Premier Bicycle Motocross (Schwinn Sting-ray orange Krate de 1968)», 2015, photo déposée sur Wikimedia Commons

Au cours d’aventures antérieures, nous avons croisé la pine de la roulotte et la pine du salon de quilles.

Dans la grande famille de la pine, accueillons celle qui désigne la haute vitesse, par exemple chez Jean-Philippe Pleau : «Sur mon BMX jaune, muni de mags en plastique en forme d’étoile, je descendais full pine la petite côte de la rue Duplessis» (p. 160).

À votre service.

 

Référence

Pleau, Jean-Philippe, Rue Duplessis. Ma petite noirceur. Roman (mettons), Montréal, Lux éditeur, 2024, 323 p. Ill.

 

Illustration : «Premier Bicycle Motocross (Schwinn Sting-ray orange Krate de 1968)», 2015, photo déposée sur Wikimedia Commons

Suggestion fécale du jour

Emoji de caca souriant

Cory Doctorow a créé et popularisé, en anglais, le mot enshittification — on voit souvent enshitiffication —, au point où l’American Dialect Society en a fait son mot de l’année en 2023. Définition de Wikipedia ? «A pattern of decreasing quality» («Une tendance à la baisse de la qualité»).

Google Traduction ne se foule pas, qui propose comme équivalent français… enshitification, avec une f en moins, ou enshittification.

Wikipédia suggère merdification ou emmerdification.

Dans une journée d’étude tenue la semaine dernière (voir ici), Antoine Raimbert, traducteur agréé et président du cabinet Cartier et Lelarge, a proposé une version québécoise : schnouttification, comme dans schnoutte.

C’est noté. Merci.

Les lever

Deux semelles de feutres

Soit les deux phrases suivantes :

«Bref, il y a du talent de pointe qui est produit en Suisse depuis quelques années, mais il lève les feutres trop tôt au goût de Markus Graf» (la Presse+, 22 juin 2017).

«Avant de lever les feutres, Flavie et moi, on arrête saluer Camirand dans la salle de séjour» (La soif que j’ai, p. 9).

Lever les feutres ? Partir, tout simplement. (Certains diraient quitter.)

On ne confondra pas, dans ces deux exemples, lever les feutres et lever les pattes. Tout le monde y reste vivant.

 

Référence

Dufour-Labbé, Marc-André, La soif que j’ai. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2024, 139 p.