(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Dans le Désordre azerty (2014) — dont l’Oreille tendue a parlé ici —, Éric Chevillard a cette phrase :
«Le milliardaire acquiert une île, puis il y fait creuser une piscine aussi longue et large qu’elle» (p. 59).
La symétrie évoquée par Chevillard n’est-elle pas celle de Normand Lalonde dans cet aphorisme tiré de son recueil Autoportrait aux yeux crevés (2016) — dont l’Oreille a causé là ?
«Si tous les mots s’écrivaient de la même façon, on ferait moins de fautes» (p. 31).
Dans les deux cas, la superposition, jusqu’à la disparition, d’une chose sur une autre, ou sur plusieurs, est parfaite.
Références
Chevillard, Éric, le Désordre azerty, Paris, Éditions de Minuit, 2014, 201 p.
Lalonde, Normand, Autoportrait aux yeux crevés. Petites méchancetés et autres gentillesses, Montréal, L’Oie de Cravan, 2016, 60 p. Suivi de «Normand Lalonde (1959-2012). Portrait aux yeux mouillés», par Manon Riopel et Jean-François Vallée.
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