«L’étendue que déploie le printemps,
S’étale dans le parc et dans la mémoire,
Sous les pas et sous le crâne — verte.
On marche dans la rue que le soleil
Repeuple de promeneurs et dans l’idée
Qu’on se forme d’une rue en avril.
On passe à tout instant de la chambre
Qu’on édifie de souvenirs vrais ou faux,
À l’entassement des faits minuscules
Dont se fabrique chaque instant : le va-et-vient
Des voitures, le vent, le vol des oiseaux,
Qui ne porte d’augure que si on y tient.»
Robert Melançon, le Paradis des apparences. Essai de poèmes réalistes, Montréal, Éditions du Noroît, 2004, 144 p., p. 62
(Une définition du zeugme ? Par là.)
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