Les zeugmes du dimanche matin et de Robert Melançon

Robert Melançon, le Paradis des apparences, 2004, couverture

«L’étendue que déploie le printemps,
S’étale dans le parc et dans la mémoire,
Sous les pas et sous le crâne — verte.

On marche dans la rue que le soleil
Repeuple de promeneurs et dans l’idée
Qu’on se forme d’une rue en avril.

On passe à tout instant de la chambre
Qu’on édifie de souvenirs vrais ou faux,
À l’entassement des faits minuscules

Dont se fabrique chaque instant : le va-et-vient
Des voitures, le vent, le vol des oiseaux,
Qui ne porte d’augure que si on y tient.»

Robert Melançon, le Paradis des apparences. Essai de poèmes réalistes, Montréal, Éditions du Noroît, 2004, 144 p., p. 62

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

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