De l’article Chiasme
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De l’article Klemperer et Echenoz
De l’article Langue de bois
De l’article Lettre d’amour
De l’article On
De l’article Jackie Robinson
De l’article SDF
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
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(Il n’y a pas que «La langue de chez nous» dans la vie. Les chansons sur la langue ne manquent pas. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
Jacques Tom Rivest, «La langue de son pays», album Jacques Tom Rivest, 1979
Et la source coulait
Un peu comme par magie
La terre dans son cycle
Était en euphorie
Les hommes du village
Comprirent tous le message
Ne m’abandonnez pas
Aux mains des princes et rois
Et puis les princes vinrent
Pour chasser nos ancêtres
À quoi bon résister
Ils ont toujours raison
Où sont-ils donc partis
Les jeunes d’autrefois
Ceux qui marchaient pieds nus
Dans les sentiers des bois
Les hommes
Se ressemblent
Mais ne parlent pas
Le même langage
Ô comme c’est difficile
D’apprendre la langue de son pays
Dans un endroit caché
Les chefs se sont groupés
Nous reviendrons plus tard
Plus forts et plus instruits
Nettoyer le village
De ses mauvais esprits
Rétablir l’équilibre
De risques et d’agonies
(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)
Soit la phrase suivante, tirée d’un journal montréalais :
Consommée le 1er janvier, la soupe, qui intègre de la courge joumou, symbolise l’indépendance et la liberté des Haïtiens, puisqu’elle était interdite aux personnes esclavagisées sous le joug colonial français.
Les «personnes esclavagisées», ne s’agit-il pas d’«esclaves» ?
Donc :
Consommée le 1er janvier, la soupe, qui intègre de la courge joumou, symbolise l’indépendance et la liberté des Haïtiens, puisqu’elle était interdite aux esclaves sous le joug colonial français.
À votre service.
P.-S.—Ces «personnes esclavagisées» vous font penser aux «motards criminalisé» ? En effet.
(Il n’y a pas que «La langue de chez nous» dans la vie. Les chansons sur la langue ne manquent pas. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
N.B.—Le fait de reproduire ici une chanson n’est évidemment pas le signe qu’on en partage les valeurs.
Robert Charlebois, «Punch créole», Longue distance, 1976
Moi plus chanter en créole
Plus jamais chanter en créole
Pays trop pitit pour gagner sa vie
Moi plus chanter oh ! non jamais chanter
Moi plus chanter en créole
Plus jamais chanter en créole
Moi partir d’ici pour plus revenir
Moi plus chanter
Couché sur le dos
Dans le sable chaud
Avec sa doudou
Y fait son dodo
Les deux bras en croix
Comme le roi des rois
Y préfère mon île à son pays froid
Pour passer Noël et le Jour de l’an
Le touriste blanc qui a un p’tit argent
Moi plus chanter en créole
Plus jamais chanter en créole
Pays trop pitit pour gagner sa vie
Moi plus chanter oh ! non jamais chanter
Moi plus chanter en créole
Plus jamais chanter en créole
Moi partir d’ici pour plus revenir
Moi plus chanter
Il me fait courir
Après ses planteurs
Y m’appelle «Waiter»
D’un air supérieur
Ça m’met tout en sueur
Ça m’fait mal au cœur
Chu pas son chauffeur
Ni son serviteur
Mais chu d’la couleur
De ma clarinette
Je rêve aux sapins
Et aux épinettes
Moi plus chanter en créole
Plus jamais chanter en créole
Pays trop pitit pour gagner sa vie
Moi plus chanter oh ! non jamais chanter
Moi plus chanter en créole
Plus jamais chanter en créole
Moi partir d’ici pour plus revenir
Moi plus chanter
«Pendant près de 30 ans, le centre aquatique de Pointe-Calumet a attiré les vedettes internationales de la musique populaire et les blagues sur les mictions en piscine.»
«Quelques adieux. Nécrologies variées par Maud Brougère, Clara Champagne, Catherine Genest, Nicolas Langelier et Marie-Michèle Robitaille», Nouveau projet, 28, hiver 2025, p. 75-78, p. 75.
(Une définition du zeugme ? Par là.)