Autopromotion 258

Études françaises, 52, 2, 2016, couverture

En juillet dernier paraissait, dans la revue Études françaises (Presses de l’Université de Montréal, vol. 52, no 2, 2016, 189 p., ISSN : 0014-2085, ISBN : 978-2-7606-3692-7), un dossier intitulé «Nouvelles maisons d’édition, nouvelles perspectives en littérature québécoise ?» (table des matières ici)

Pour marquer cette parution, une table ronde est organisée le 16 septembre 2016, à 16 h, à l’Université de Montréal. L’Oreille tendue était du dossier; elle sera de la table ronde.

Discussion animée par Andrée Mercier (Université Laval, Québec) et Élisabeth Nardout-Lafarge (Université de Montréal)

Avec :

Benoît Melançon, professeur (Université de Montréal), critique, essayiste, auteur du blogue l’Oreille tendue

Manon Auger, chercheuse, professionnelle de recherche pour l’équipe «Poétiques et esthétiques du contemporain. Porosité des pratiques narratives contemporaines au Québec» (Université Laval, Québec)

Pierre-Luc Landry, professeur (Collège militaire royal du Canada, Kingston, Ontario), romancier, éditeur (La mèche)

La table ronde se tiendra dans les locaux du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ).

Université de Montréal
Pavillon Lionel-Groulx
3150, Jean-Brillant, Montréal
Salle C-8141
Plan

L’entrée est libre.

 

[Complément du 21 septembre 2016]

On peut (ré)entendre la table ronde ici.

La clinique des phrases (h)

La clinique des phrases, logo, 2020, Charles Malo Melançon

(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)

Soit les phrases suivantes :

Le nouveau chef doit être choisi quelque part à l’automne 2017 (le Devoir, 7 septembre 2016, p. A5).

«L’amour est rare dans le monde des jinns, mais le sexe ne s’arrête jamais», écrit [Salman Rushdie] quelque part (le Devoir, 8 septembre 2016, p. A10).

Ces «quelque part» servent-il à quelque chose ? Non.

S’agissant du premier, la date du choix n’est pas arrêtée, puisqu’elle n’est pas précisée («automne 2017»); le «quelque part» est dès lors pléonastique.

Dans le second cas, si Salman Rushdie a écrit cette phrase, c’est nécessairement quelque part; bis.

Simplifions :

Le nouveau chef doit être choisi à l’automne 2017.

«L’amour est rare dans le monde des jinns, mais le sexe ne s’arrête jamais», écrit [Salman Rushdie].

À votre service.

P.-S. — Toutes les occasions sont bonnes pour le répéter : employer à ou en devant quelque part est un crime passible des plus douloureux sévices.

P.-P.-S. — Toutes les occasions sont bonnes pour le répéter aussi : écrit quelque part blesse la fibre bibliographique de l’Oreille tendue.

Accouplements 72

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Tout à l’heure, cette photo, de Martine Sonnet, sur Twitter : «Fiche de lecture : comme elles finissent #trottoirparisien.»

Photo par Martine Sonnet, 11 septembre 2016Il y a presque quatre ans, celle-ci, de l’Oreille tendue, aussi sur Twitter : «Trottoir montréalais • Les feuilles et les mers mortes se ramassent à la pelle.»

Photo par Benoît Melançon, 4 octobre 2012

L’automne arrive. Les trottoirs d’ici et de là-bas se couvrent de feuilles.

Les zeugmes du dimanche matin et de Gustave Flaubert

Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1966, couverture

«Déchaîner. — On déchaîne ses chiens et les mauvaises passions» (p. 344).

«Déjeuner de garçons. — Exige des huîtres, du vin blanc et des gaudrioles» (p. 345).

Gustave Flaubert, «Dictionnaire des idées reçues», dans Bouvard et Pécuchet, Paris, Garnier-Flammarion, coll. «GF», 103, 1966, 378 p. Chronologie et préface par Jacques Suffel. Édition originale : 1881 (posthume).

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

De la garderie au stade

Cactus du Collège Notre-Dame, logo

Quiconque a fréquenté les garderies québécoises connaît le pronom de la deuxième personne du singulier du pluriel : Là, les enfants, tu mets ton manteau.

Avant aujourd’hui, l’Oreille tendue n’avait pas noté son emploi sur les terrains de football.

L’entraîneur de son fils cadet : «La diffense, fais un jeu.»

Celui de l’autre équipe, celle qui a perdu : «Fuck ! Place-toi, la défense.»

Il est vrai que les petits finissent par grandir.

P.-S. — En prévision de ce match, le premier de la carrière de Fils cadet, l’Oreille a mis à jour son introduction au vocabulaire du football.