Le niveau baisse ! (2012)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Il y a de bonnes raisons pour déplorer dans la période actuelle une anémie de la langue et un dépérissement de la littérature.»

Source : Pierre Nora, le Nouvel Observateur, 11 septembre 2012.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

À qui la faute ?

À la radio de Radio-Canada, le 7 septembre, un professeur montréalais a parlé des «meilleures pratiques en matière de harcèlement» dans son école d’ingénieurs. Était-ce bien cela qu’il voulait dire ? Ne pensait-il pas plutôt aux meilleures pratiques en matière de prévention du harcèlement ? On l’espère.

P.-S. — Cela a rappelé à l’Oreille tendue une rumeur selon laquelle une grande université bilingue canadienne avait un jour pensé à créer le poste de responsable du harcèlement sexuel. Un seul responsable pour tout le harcèlement sexuel ?

Le besteuv de l’Oreille

Premier montage de l’anthologie de l’Oreille tendue

La photo ci-dessus ne rend pas tout à fait justice à la séance de travail d’hier qui a rassemblé l’Oreille tendue et ses éditeurs. Le best of du blogue avance : mise en pages, choix des fontes (corps du texte, titres et sous-titres), couverture, quatrième, relations avec le diffuseur / distributeur, etc. La sortie est toujours prévue pour le début novembre (oui, c’est bientôt). Restez à l’écoute.

 

[Complément du 22 novembre 2021]

Le livre a paru :

Melançon, Benoît, l’Oreille tendue, Montréal, Del Busso éditeur, 2016, 411 p.

Benoît Melançon, l’Oreille tendue, 2016, couverture

Onze néologismes pour un jeudi matin

Alimentaires

Doculinaire : une émission de télévision sur la cuisine, dixit la Presse+ du 12 août 2016 — comme s’il n’y en avait pas déjà assez.

Gorestronomie : «les morts-vivants al dente», annonce France Culture sur Twitter.

Néorésistance : boire du vin à une terrasse parisienne, écrivent Francis Gingras et Claire Legendre en parlant d’amis à eux («Sacrer ou se taire», Spirale, 256, printemps 2016, p. 28).

Poutinier : cela est en demande depuis quelques années déjà. La preuve ? «Profession : recruteurs de poutiniers» (la Tribune, 21 août 2010).

Entrepreneuriaux

Édupreneur : le professeur ne saurait être seulement un professeur, note @DirectionInfo.

Holacratie : en entreprise, ce modèle distribuerait les responsabilités «de manière plus équitable» (la Presse, 20 juin 2015, cahier Affaires, p. 9).

Rabbipreneur : c’est Dan Cohen, sur Twitter, qui a repéré ce mot désignant un être doué pour les affaires de ce monde (entrepreneur) et de l’au-delà (rabbi).

Repreneuriat : «Mot-valise en circulation depuis presque 20 ans et formé des termes “reprendre” et “entrepreneuriat”, le repreneuriat est l’acte d’acheter et de faire durer dans le temps une entreprise existante», explique la Presse+ du 14 juin 2016.

Animaux

Catio : c’est dehors, c’est pour chat, c’est une cage et ce n’en est pas une, affirme le Washington Post.

Moutondeuses : animal régional, s’il faut en croire Radio-Canada.

Oculaires