Notes de périple II

Suite du récit entrepris hier.

Trame onomastique

Une ferme qui s’appelle Philmardo ? Vraiment ?

À Coaticook, Moment Factory a créé Foresta Lumina. La langue abénaquise rencontre l’anglais et le latin. (Dans un ordre d’idées différent : le «tableau» final de cette création était fabuleux.)

Foresta Lumina, Coaticook, Québec, août 2014

Trame lexicale

Devant telle affiche, l’Oreille perd les siens.

Repère ou repaire ? (Coaticook, Québec, août 2014)

Trame poétique

Poésie syndicale :

Le gouvernement a aucune ouverture
I va comme un bulldozure
(Yves Francœur, Radio-Canada, 21 août)

Poésie banlieusarde (le long de l’autoroute 10, juste à l’extérieur de Montréal, ces trois œuvres) :

4-5-0
Boulot
Apéro

Maison
Réunion
Sans
Juron

Prospère
Repaire
D’affaires

Trame sonore

Ah ! le calme de la campagne ! Pour résumer (au risque de quelques oublis) : hors-bord, tondeuse, tchén’ssâ, marteau, voisins, cloueuse et son compresseur, taille-bordures, rétrocaveuse, enfants («Ah ! J’ai du sable dans les fesses !»). La sainte paix, quoi.

Heureusement qu’il y avait France Culture et ses baladodiffusions, notamment celles de Place de la toile. S’agissant de cette émission, l’Oreille avait un considérable retard. Elle a découvert des livraisons fascinantes : sur le bitcoin, la photo («Nous sommes devenus des touristes du quotidien», André Gunthert), le règne des logiciels (avec Lev Manovich), la propriété intellectuelle, l’inexistence du virtuel, beaucoup d’autres.

Elle regrettera cette série aujourd’hui disparue. La cloueuse, moins.

Trame gastronomique

Pourquoi et quand le spaghetti dit «italien» des restaurants servant des «mets canadiens» du Québec est-il devenu immangeable ?

Trame architecturale

Comment reconnaître une maison construite récemment au Québec ? Par l’absence d’arbres autour d’elle. C’est tellement pratique pour passer la tondeuse.

Comment mesurer l’analphabétisme au Québec ? Par l’absence d’éclairage adéquat pour lire dans les maisons de location.

Trame historique

Entourée d’une partie de sa famille, l’Oreille s’est livrée, en phosphorescence, à une partie de minigolf dans une église reconvertie. Décor ? Entre autres époques, la médiévale.

Minigolf médiéval, Coaticook, Québec, août 2014

Maurice Richard, 1921-2000

L’Oreille tendue s’intéresse depuis plusieurs années aux relations de la culture et du sport (surtout du hockey).

Cela a donné un ouvrage collectif, un livre sur Maurice Richard, un livre sur la langue de puck et des articles divers (on en trouvera quelques-uns , en format numérique). Cela a aussi donné des entrées ici même.

Maurice Richard étant né un 4 août, voici quelques textes du blogue qui portent (en partie) sur lui.

Sur hockey et chanson, ici et

Sur Hitler

Sur les «fantômes du Forum»

Sur le flambeau des Canadiens de Montréal

Sur le crottin de cheval

Sur tabarnac/k

Sur le mazout

Sur la bande dessinée

Sur les lectures des sportifs

Sur Émile «Butch» Bouchard

Sur le pont Champlain (L’Oreille semble avoir oublié son premier texte quand elle a écrit le second.)

Sur la langue du hockey (dans la série «Dictionnaire des séries»)

Sur Jean Béliveau

Sur Guy Lafleur

Sur Roch Carrier

Sur le mythe, en poésie, au cinéma et dans la presse

Sur le but du 8 avril 1952

Sur celui du 16 avril 1953

Sur William Faulkner

Sur le tir du revers

Sur la mort de Maurice Richard, ici, et ailleurs

Sur Mordecai Richler

Ça va commencer à bien faire.

 

[Complément du 26 mai 2020]

Il semble que ce n’était pas tout à faire fini…

Sur la Tchécoslovaquie

Sur Gordie Howe

Sur (encore) le nom d’un pont

Sur Pat Quinn

Sur des bandes dessinées en anglais (ici et ) et en français

Sur Jean Béliveau (bis)

Sur Guy Lafleur (bis)

Sur le but du 3 février 1945

Sur l’éducation

Sur l’Émeute (une série de textes)

Sur Clarence Campbell

Sur Dollard Saint-Laurent

Sur Jackie Robinson

Sur René Lecavalier

Sur Pierre Bourgault

Sur Gilles Marcotte

Sur un sondage

Sur la poésie richardienne (ici, , ailleurs)

Sur Gerry McNeil

Sur Mohamed Ali (ici et )

Sur la circonscription électorale Maurice-Richard

Sur des timbres

Sur des contrats

Sur le 28 décembre 1944

Sur les «fantômes du Forum» (bis)

Sur le 11 mars 1996

Sur le 23 mars 1944

Sur une exposition

Sur le Rocket de Laval

Sur une chambre d’hôtel

Sur une affiche

Sur Henri Richard

Et ajoutons une vidéo

 

[Complément du 4 août 2023]

Et encore…

Sur un colloque

Sur le vin et la bière

Sur un mythe bien de chez nous

Sur le Rocket dans l’espace public

Sur un Maurice Richard pour les enfants

Sur une publicité richardienne

Sur une épopée romanesque

Sur une conférence

Sur les masques de gardiens

Sur la royauté

Sur Roch Carrier

Sur les murs d’une taverne

Sur des murales montréalaise

Sur la barbe de Maurice Richard

Sur les yeux de Bill Ezinicki

Sur les yeux de Martin Saint-Louis

Sur l’art perdu de la lettre de rétractation

Sur une photo célèbre

Sur le maillot des Canadiens de Montréal

Sur une carte postale

Sur des chansons jazz

 

Les Yeux de Maurice Richard, édition de 2012, couverture

Compter les sacres

En septembre 2013, Influence Communication, «le plus important courtier en nouvelles au Canada», publiait son «Analyse de l’utilisation des jurons dans les médias québécois» (PDF ici).

L’étude portait sur la période allant du 1er septembre 2012 au 31 août 2013 et couvrait la radio, la télévision et les journaux.

Citations choisies

1. «Au cours des deux dernières années, la radio et la télévision québécoises nous ont servi 71 275 jurons. En moyenne, nos médias diffusent 98 jurons par jour ou quatre à l’heure» (p. 4).

2. «Nous avons remarqué une corrélation entre l’utilisation des jurons et le poids médias des nouvelles suivantes : la loi sur le placement syndical, les révélations sur la corruption/collusion, les problèmes de circulation. En fait, plus nos médias accordent de l’attention à ces thèmes et plus nous relevons de jurons.

Si nous qualifions la radio de média spontané, il en est de même dans l’utilisation des jurons. En effet, 79 % des “sacres” sont diffusés à la radio. Or, celle-ci ne génère en moyenne que 66 % de l’ensemble du contenu des médias électroniques au Québec (radio et télévision). La radio est donc surreprésentée à ce chapitre considérant son poids relatif» (p. 4).

3. «Avec un poids médias frôlant le 25 %, “maudit/maudite” est l’expression la plus largement utilisée dans l’ensemble des médias (radio et télévision) chaque année. À titre d’exemple, lors de la dernière année, sur 12 000 “maudit” recensés au Québec, 1 163 ont été publiés dans les journaux, 1 925 prononcés à la télé et plus de 9 167 entendus à la radio.

Au second rang, on pourrait parler de spécificités médiatiques. “Tabarouette” est le juron radiophonique par excellence dans 19 % des cas. À l’inverse, la télévision privilégie l’interjection “merde” dans 17 % des situations» (p. 5).

Le 5 juin 2013, sur les ondes de Radio-Canada, l’Oreille tendue sacrait, et beaucoup. Cela a peut-être gonflé artificiellement la place de tabarnak dans les chiffres d’Influence Communication. (Selon les statistiques des pages 11-12, parmi «Les jurons les plus populaires», «Tabarnacle» arrive au 19e rang, «Tabarnak» au 25e, «Tabernacle» au 36e et «Tabernak» au 46e.)

La classe de Milan Lucic

Pozier, Bernard, Les poètes chanteront ce but, 1991, couverture

Qui n’a pas, un jour, rêvé de créer le joueur de hockey idéal ? Pas un être de bric et de broc, comme Frankenstein, mais le hockeyeur parfait, rassemblant tous les talents nécessaires à la pratique de ce sport.

Dans son recueil Les poètes chanteront ce but (1991), Bernard Pozier propose ainsi deux portraits composites. «Génétique 1» dépeint un joueur qui aurait, entre autres attributs, «la frappe de Guy Lafleur» et «l’élégance de Jean Béliveau» (p. 30). Le gardien de but de «Génétique 2» mêlerait «la bonhommie de Lorne Worsley» et «la jeunesse de Patrick Roy» (p. 31).

Jean-François Bégin ne fait pas autrement dans la Presse du 3 avril 2004. Son «Canadien ultime» aurait, par exemple, «Un bras de Chris Nilan» et «Un bras d’Émile “Butch” Bouchard».

Il manquait toutefois quelque chose à ce patchwork sportif : la classe.

Milan Lucic et P.K. Subban, 14 mai 2014

Avant-hier soir, les Canadiens de Montréal ont éliminé les Bruins de Boston en sept matchs. La victoire acquise, les joueurs des deux équipes se sont réunis au centre de la glace pour se serrer la main. Commentaire de Milan Lucic, le numéro 17 des Bruins, à l’endroit de Dale Weise, le 22 des Canadiens : «I’m going to fucking kill you next year» (ou quelque chose d’approchant). Pour le dire autrement : chronique d’une mort annoncée.

Donc, désormais : «la classe de Milan Lucic».

P.-S.—Le Toronto Star du 15 mai rappelle, non sans ironie, que Milan Lucic est le cosignataire d’un livre contre l’intimidation, Not Cool to Bully in School. Ça ne s’invente pas. (Merci à @PaulJournet pour le lien.)

P.-P.-S.—On ne s’étonnera pas de voir Pozier parler du «feu des yeux de Maurice Richard» (p. 30) et Bégin, des «yeux de Maurice Richard». L’Oreille tendue a écrit tout un livre là-dessus.

 

[Complément du 16 mai 2014]

Et pour la garde-robe du parfait gentilhomme… (Merci à @Val_Sicotte, via @NieDesrochers.)

Milan Lucic, le t-shirt

 

 

Références

Bégin, Jean-François, «Le Canadien ultime», la Presse, 3 avril 2004, p. S1. Illustration de Francis Léveillé.

Melançon, Benoît, les Yeux de Maurice Richard. Une histoire culturelle, Montréal, Fides, 2006, 279 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Nouvelle édition, revue et augmentée : Montréal, Fides, 2008, 312 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Préface d’Antoine Del Busso. Traduction : The Rocket. A Cultural History of Maurice Richard, Vancouver, Toronto et Berkeley, Greystone Books, D&M Publishers Inc., 2009, 304 p. 26 illustrations en couleurs; 27 illustrations en noir et blanc. Traduction de Fred A. Reed. Préface de Roy MacGregor. Postface de Jean Béliveau. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2012, 312 p. 42 illustrations en noir et blanc. Préface de Guylaine Girard.

Pozier, Bernard, Les poètes chanteront ce but, Trois-Rivières, Écrits des Forges, coll. «Radar», 60, 1991, 84 p. Ill. Réédition : Trois-Rivières, Écrits des Forges, 2004, 102 p.

Les Yeux de Maurice Richard, édition de 2012, couverture

 

Langue de campagne (30) : la langue des chefs en débat

Les mots du débat des chefs 2014 selon C’est pas trop tôt

Hier soir, à la télévision de Radio-Canada, débat entre les chefs des principaux partis politiques québécois — Philippe Couillard (Parti libéral du Québec), Françoise David (Québec solidaire), François Legault (Coalition avenir Québec), Pauline Marois (Parti québécois) — dans le cadre des élections provinciales qui se tiendront le 7 avril.

Que dire de leur langue ?

Le système des pronoms personnels était limité : je, me, moi. Le nous était peu à l’honneur. La politique est affaire de meneur : les équipes, quand elles étaient mentionnées, passaient au second plan, derrière le chef.

Des journalistes ont signalé que la façon de s’exprimer de Philippe Couillard avait changé depuis le début de la campagne électorale, la langue populaire tenant chez lui une place de plus en plus grande (voir le Devoir du 10 mars 2014, p. B7, par exemple). Il a même utilisé le verbe fourrer sur les ondes d’une radio commerciale plus tôt cette semaine.

La même stratégie était audible hier soir. Les autres parlaient d’emplois, lui de «djobbes», voire d’«ouvrage». Il a évoqué le «chum» d’une Gaspésienne. Il a été le premier à parler de «cennes» (sous), avant que les autres lui emboîtent le pas. Pour lui, les parents ne vont pas chercher leurs enfants à la garderie : ils y «ramassent les p’tits». Les questions qu’il posait relevaient aussi du même niveau de langue : «Où c’est qu’vous allez les prendre ?» Autres exemples en vrac : «C’pas une business habituelle»; «Y ont toutte dit ça.» (Il aurait même utilisé, dixit @ZabethRousseau, un de ces sacres mous si populaires au Québec, «mosus».)

L’homme des vraies affaires pensait-il utiliser la vraie langue du vrai monde ? Avait-il sciemment occulté le cadre solennel dans lequel il se trouvait ?

Comme dans sa prestation au débat de 2012, Françoise David avait elle aussi fréquemment recours à des expressions familières ou propres au Québec : «j’ai d’la misère» (j’ai du mal); «on va démêler une coup’ de choses» (un certain nombre de choses); «les shoppes d’éolien» (les usines d’éoliennes); «si ça adonne» (si c’est possible); «j’vais vous dire une chose, par exemple» (en revanche); «les boss, ça sera pas eux» (les patrons); «pogner, comme on dit, les gros poissons» (attraper); «Êtes-vous juste tanné de la question ?» (En avez-vous marre de la question ?); «On va mettre quelque chose ben ben clair.»

Cela étant, le niveau de langue de Françoise David, contrairement à celui de Philippe Couillard, n’était pas affaire de considérations stratégiques pour se rapprocher de l’électorat. Sa façon de s’exprimer publiquement ne diffère guère d’une situation à l’autre. Il n’y a pas, chez elle, de volonté délibérée de changer sa manière de parler pour plaire au plus grand nombre.

En 2012, le «Je n’en disconviens pas» de la co-porte-parole de Québec solidaire avait fait discuter sur les médias dits «sociaux». Deux ans plus tard, le «Ne vous chagrinez pas trop» qu’elle a adressé à Pauline Marois ne paraît pas avoir été retenu par les commentateurs. (En revanche, son «je vous soumets que», calqué de l’anglais, a écorché les oreilles de l’Oreille.)

On notera enfin que Françoise David, contrairement à ses «estimés collègues» et malgré des convictions fortement affichées, évitait de s’emporter. Dès qu’elle prenait la parole, on revenait à des échanges plus calmes. Cela a été souligné sur Twitter. @gervaislm, du Devoir, a parlé d’«effet camomille». «Fascinant de voir combien il est impossible pour quiconque de pogner les nerfs quand Françoise David parle», notait @patty0green.

Ce qui frappait chez François Legault n’était pas le choix, délibéré ou pas, d’une langue réputée proche des électeurs, mais des idiosyncrasies sur le plan de la prononciation. Il s’adressait à «Madame Dâââvid», il disait être «fâââché», il roulait ses r avec constance, il s’inquiétait de «t’ça», il confondait «deux minutes» avec «deux meunutes», il transformait le hijab en «HeeDjabbe». Si les oreilles de l’Oreille ne l’ont pas trompée, il aurait même parlé d’«une baise de taxes». Par ailleurs, il est celui qui, aux mots, préférait les chiffres.

Voulant se présenter en apôtre de la rigueur administrative contre la vilaine bureaucratie et en ex-homme d’affaires créateur d’emplois, il ne cessait d’asséner statistiques sur statistiques. On pouvait s’y perdre sans mal. Le pragmatisme revendiqué par le fondateur de la CAQ montrait alors ses limites sur le plan argumentatif. Les subtilités de la langue politique, ce n’est pas pour lui.

Pauline Marois est la seule à avoir exploité les ressources de la répétition. Y aura-t-il ou pas un référendum sur le statut constitutionnel du Québec au sein du Canada si elle est réélue ? «Y en aura pas de référendum… tant que les Québécois ne seront pas prêts», a-t-elle martelé. Vous allez mettre des femmes au chômage avec la Charte de la laïcité du Parti québécois, affirmait Philippe Couillard; «J’ai vu une seule femme perdre son emploi à cause de la Charte, c’est Fatima Houda-Pépin», a-t-elle dit plusieurs fois, au sujet de cette députée libérale expulsée de son parti par son chef.

La première ministre du Québec cherchait la phrase coup de poing. Son discours d’ouverture, qu’elle a lu, comportait une étrange phrase. Voulant laisser de côté les clivages entre la gauche et la droite, Pauline Marois se disait «au centre de vos préoccupations». L’Oreille ne veut pas généraliser, mais la chef du PQ ne se trouve pas du tout «au centre de [ses] préoccupations».

Contrairement à Philippe Couillard et à Françoise David, la première ministre se méfiait d’une langue trop populaire. Elle a corrigé par exemple son propre «deux cents piasses» en «deux cents dollars». Il lui est néanmoins arrivé de dénoncer «une décision qui avait pas d’allure», prise évidemment par un de ses adversaires. (Derrière Philippe Couillard, c’est le prédécesseur de celui-ci, Jean Charest, que Pauline Marois attaquait fréquemment, ramenant le nouveau à l’ancien.)

Un débat, ce n’est pas seulement quatre voix. Ce peut aussi être un discours commun, à construire par le téléspectateur. Celui d’hier pourrait prendre la forme d’un poème.

Pour mettre fin au gaspillage
Nous allons faire le ménage
Et nous éviterons le saccage
Car nous avons du courage

Un débat, c’est aussi des mots tus, peu ou pas utilisés : science (merci à @JVPLS), culture (sauf pour deux citations de chansons de Gilles Vigneault, d’abord par Françoise David, puis par Philippe Couillard), éducation (sauf pour des histoires de commissions scolaires et de postes de fonctionnaires qui font, ou pas, quelque chose), citoyen (ramené à contribuable, comme l’indiquait @gabrielbeland), Montréal (merci à @R_Bergeron).

On dit beaucoup de choses dans un débat. On en évite au moins autant.

P.-S.—Anne-Marie Dussault a ouvert la discussion avec une faute : «En qui faites-vous le plus confiance ?» C’est un signe de constance : elle avait fait la même chose en ouverture du débat des chefs durant les élections fédérales de 2011.

P.-P.-S.—L’illustration de ce texte provient du compte Twitter d’@NieDesrochers de l’émission de radio C’est pas trop tôt ! (Radio-Canada). On y voit les mots les plus utilisés dans le débat d’hier soir, en blanc pour les chefs, en noir pour les auditeurs de l’émission.