Le zeugme du dimanche matin et d’Hervé Prudon

Hervé Prudon, Champs-Élysées, 1984, couverture

«Un mariage, un divorce, quelques maîtresses et même maman ne m’avaient rien appris des femmes, sinon qu’elles font l’amour, du yoga, des enfants, des mystères et autres salamalecs.»

Hervé Prudon, Champs-Élysées. Roman, Paris, Mazarine, 1984, 214 p., p. 14.

 

[Complément du 17 octobre 2017]

P.-S.—L’Oreille tendue a présenté ce texte en 1984.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Autoportrait animalier du jour

Hervé Prudon, Tarzan malade, 1983, couverture

«Je me suis regardé devant la glace. Une barbe de trois jours. Un pyjama crasseux. Des yeux vitreux. Un raton-laveur à la dérive.»

Hervé Prudon, Tarzan malade, Villeurbanne, Jean-Luc Lesfargues éditeur, coll. «Choc corridor», 1, 1983, 184 p., p. 111. Édition originale : 1979.

L’art de bien (se) conduire

C’est de notoriété publique : l’Oreille s’intéresse depuis fort longtemps (voir ci-dessous) aux représentations de la fornication dans les moyens de transport.

Elle n’a donc pu que se tendre devant ce tweet :

S’accoupler dans un véhicule («a couple engaged in coitus»), elle voit à peu près comment. Mais en conduisant («while driving») ? Voilà qui n’est pas banal, foi d’Oreille.

P.-S. — L’Oreille est furieuse contre elle-même. Il y a jadis naguère, elle a lu une scène de fornication en moto, pendant que la moto roulait, dans un roman policier français. (Quelqu’un finissait décapité, si son souvenir est bon.) Elle est infoutue de retrouver le titre de ce roman. Elle s’en veut gros.

 

Référence

Melançon, Benoît, «Faire catleya au XVIIIe siècle», Études françaises, 32, 2, automne 1996, p. 65-81. https://doi.org/1866/28660

Leçon de langue journalistique du jour

Arnaldur Indridason, le Lagon noir, 2016, couverture

«— D’ailleurs, je ne manque pas d’occupation, j’ai mille choses à faire, reprit Rudolf, comme pour se justifier. Je suis free-lance. Pour le Journal des marins, enfin, ce genre de truc. J’ai entendu dire qu’ils voulaient me demander de revenir à la rédaction, ce n’est qu’une question de temps…

— Free-lance ? interrogea Erlendur.

— Oui, free-lance.

— Ce qui veut dire… ?

— Vous ne savez pas ce que veut dire free-lance, mon vieux ? s’agaça Rudolf, un peu plus réveillé.

— Vous voulez dire que vous êtes pigiste ? demanda Erlendur.»

Arnaldur Indridason, le Lagon noir, traduction d’Éric Boury, Paris, Métailié, coll. «Métailié noir. Bibliothèque nordique», 2016, 317 p., p. 117-118. Édition originale : 2014.

Accouplements 59

Pierre Peuchmaurd, Fatigues, 2014, couverture

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Chez Jean-Bernard Pouy : «Je sortis de la Marquise à 5 heures» (p. 13, incipit).

Chez Pierre Peuchmaurd : «Il sortit de la marquise à cinq heures» (p. 36).

 

Références

Peuchmaurd, Pierre, Fatigues. Aphorismes complets, Montréal, L’Oie de Cravan, 2014, 221 p. Avec quatre dessins de Jean Terrossian.

Pouy, Jean-Bernard, Suzanne et les ringards, Paris, Gallimard, coll. «Folio policier», 184, 2000, 178 p. Édition originale : 1985.