Autopromotion 357

Canadiens de Montréal, campagne publicitaire du 100e anniversaire, 2009

Plus tôt ce matin, sur les ondes du 106,9 Mauricie, l’Oreille tendue a parlé du conservatisme des Canadiens de Montréal — c’est du hockey. Cet entretien, avec Marc-André Pelletier, prolongeait le texte que l’Oreille cosignait avec Laurent Turcot dans la Presse+ du 1er avril.

Ça s’écoute ici.

La clinique des phrases (w)

La clinique des phrases, logo, 2020, Charles Malo Melançon

(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)

Exemple d’énumération fautive, Guide de la communication écrite au cégep, à l’université et en entreprise, 1996, p. 97

Soit cette énumération, particulièrement bancale, lue dans un recueil récent de chroniques radiophoniques québécoises :

Le processus se fait en quatre temps : 1) création du nouveau terme, 2) repris pour vendre de nouveaux produits (Madison Avenue n’étant après tout qu’à une demi-heure de Harlem en métro), 3) le nouveau terme est rendu caduc, et 4) un vide langagier se crée, appelant l’invention d’un nouveau terme.

Rappelons cette règle, pourtant évidente, du Guide de la communication écrite au cégep, à l’université et en entreprise (1996) :

Toute énumération, qu’elle soit simple ou complexe, présentée à la verticale ou à l’horizontale, doit être formée d’éléments de la même catégorie grammaticale (soit des noms, soit des verbes, en règle générale) (p. 97).

L’auteur du recueil, lui, mêle un substantif, un adjectif et deux propositions.

Ramenons-le à l’ordre :

Le processus se fait en quatre temps : 1) un nouveau terme est créé, 2) ce terme est repris pour vendre de nouveaux produits (Madison Avenue n’étant après tout qu’à une demi-heure de Harlem en métro), 3) il est rendu caduc, et 4) un vide langagier se crée, appelant l’invention d’un nouveau terme.

À votre service.

P.-S.—Oui, trois fois «nouveau», c’est beaucoup. Dans la phrase qui précède cette énumération, notons qu’il y a aussi «nouveauté» et «nouveau». C’est neuf, en effet.

 

Référence

Malo, Marie, Guide de la communication écrite au cégep, à l’université et en entreprise, Montréal, Québec/Amérique, 1996, ix/322 p.

Autopromotion 353

Cet après-midi, vers 15 h, l’Oreille tendue sera au micro de Jean-Charles Lajoie, de la station de radio 91.9, pour parler de l’émeute de 1955 à la suite de la suspension de Maurice Richard — c’est du hockey.

Il a déjà été question ici de cette émeute à plusieurs reprises.

L’Oreille s’appuiera sur son livre de 2006 :

Melançon, Benoît, les Yeux de Maurice Richard. Une histoire culturelle, Montréal, Fides, 2006, 279 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Nouvelle édition, revue et augmentée : Montréal, Fides, 2008, 312 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Préface d’Antoine Del Busso. Traduction : The Rocket. A Cultural History of Maurice Richard, Vancouver, Toronto et Berkeley, Greystone Books, D&M Publishers Inc., 2009, 304 p. 26 illustrations en couleurs; 27 illustrations en noir et blanc. Traduction de Fred A. Reed. Préface de Roy MacGregor. Postface de Jean Béliveau. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2012, 312 p. 42 illustrations en noir et blanc. Préface de Guylaine Girard.

 

Les Yeux de Maurice Richard, édition de 2012, couverture

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici, à partir de la 25e minute.

 

[Complément du 12 décembre 2018]

Néologismes touristiques du jour

Portrait de Pablo Escobar, 1977

L’autre jour, à la radio, l’Oreille tendue réfléchissait aux formes contemporaines du tourisme : volontourisme, nécrotourisme (thanatourism, dark tourism), tourisme sans abri (poorism), tourisme de catastrophe (crisis tourism).

Pourquoi arrêter en si bon chemin ? Ajoutons à la liste narcotouristes (narcoturistas); cela se pratiquerait, rapporte The New Yorker, au pays de Pedro Escobar.

C’est peut-être ce qui explique que plusieurs cèdent dorénavant à la touristophobie (et pas seulement à Barcelone).

 

[Complément du 31 août 2022]

Les changements climatiques entraînent, entre autres calamités, la baisse du niveau des eaux un peu partout dans le monde. Ladite baisse rend de nouveau visibles, par exemple, des villages et des bâtiments disparus. Vous voulez les visiter ? Vous pratiquerez le «tourisme de sécheresse»; c’est la Presse+ du jour qui le dit.

 

[Complément du 20 novembre 2022]

«Engouement pour le “tourisme macabre”», titre la Presse+ du 19 novembre 2022.

 

[Complément du 9 décembre 2022]

Une femme vient accoucher au Canada pour que son enfant soit citoyen canadien ? C’est du birth tourism, apprend l’Oreille tendue grâce à Options politiques, la revue numérique de l’Institut de recherche en politiques publiques.

 

[Complément du 22 juillet 2024]

Le monde va trop vite ? Pourquoi ne pas essayer le ralentourisme (la Presse+, 18 juillet 2024) ?

L’amateur de visite de canyons pratique(rait) le canyonisme (le Devoir, 20-21 juillet 2024).

Qui mendie pour voyager est un begpacker (le Monde, 12 avril 2017).

Réparons un (irréparable) oubli : il faudrait lutter, dit-on, contre le surtourisme (le Devoir, 10 septembre 2016). Dont acte.

 

[Complément du 10 septembre 2024]

Tout n’est peut-être pas perdu : il existerait un «tourisme du savoir» (la Presse+, 10 septembre 2024).

 

[Complément du 7 février 2025]

Vous aimez les champignons ? Le mycotourisme est pour vous (The Conversation, 31 janvier 2025).

Vous vous intéressez à vos ancêtres ? Pourquoi ne pas vous tourner vers le tourisme généalogique (le Soleil, 12 août 2024) ?

 

[Complément du 18 avril 2025]

Quelque chose va disparaître ? Ne loupez rien : «L’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée par les scientifiques, et de plus en plus de touristes se ruent vers les deux pôles pour observer les derniers glaciers encore visibles. Le tourisme de la dernière chance, en plein essor, soulève une question cruciale : jusqu’où faut-il aller pour alimenter une industrie lucrative pendant que la planète brûle ?»; le «tourisme de la dernière chance» est «une industrie lucrative qui permet aux touristes de visiter des lieux appelés à disparaître en raison des crises environnementales provoquées par le changement climatique ou le déclin de la biodiversité» (la Presse+, 18 avril 2025).

 

Illustration : portrait de Pablo Escobar, Police nationale colombienne, 1977, déposé sur Wikimedia Commons

Autopromotion 350

«Maurice Richard rend la parole à un malade», la Presse, 13 avril 1957, p. 27

Olympiade hivernale oblige, les amis de C’est fou…, à la radio de Radio-Canada, causent sport ce soir. L’Oreille tendue se joindra à eux, pour essayer de distinguer héros, légende et mythe. C’est à partir de 19 h.

Il devrait notamment être question d’un miracle dû à… Maurice Richard («La thérapeutique sportive. Maurice Richard rend la parole à un malade», la Presse, 13 avril 1957, p. 27). Merci au lecteur qui a fait découvrir à l’Oreille les dons de thaumaturge du Rocket.

Cette intervention radiophonique reprendra sans aucun doute des analyses publiées dans les Yeux de Maurice Richard (2006).

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

 

Référence

Melançon, Benoît, les Yeux de Maurice Richard. Une histoire culturelle, Montréal, Fides, 2006, 279 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Nouvelle édition, revue et augmentée : Montréal, Fides, 2008, 312 p. 18 illustrations en couleurs; 24 illustrations en noir et blanc. Préface d’Antoine Del Busso. Traduction : The Rocket. A Cultural History of Maurice Richard, Vancouver, Toronto et Berkeley, Greystone Books, D&M Publishers Inc., 2009, 304 p. 26 illustrations en couleurs; 27 illustrations en noir et blanc. Traduction de Fred A. Reed. Préface de Roy MacGregor. Postface de Jean Béliveau. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2012, 312 p. 42 illustrations en noir et blanc. Préface de Guylaine Girard.

Les Yeux de Maurice Richard, édition de 2012, couverture