Autopromotion 038

En 2004, l’Oreille tendue cosignait avec Pierre Popovic un Dictionnaire québécois instantané.

Des prix y étaient décernés aux mots les plus populaires de l’heure :

extrême (perroquet d’or)

modèle québécois (perroquet d’argent)

défusion (perroquet de bronze)

moumoune (perroquet du meilleur retour)

• réingénierie (perroquet du meilleur espoir)

Tout à l’heure, entre 9 h et 10 h, au micro de Franco Nuovo (Dessine-moi un dimanche), à la radio de Radio-Canada, l’Oreille réfléchira aux médiatics et annoncera ses Perroquets 2012.

 

[Complément du jour]

Les Perroquets 2012 ?

extrême (perroquet d’or)

urbain (perroquet d’argent)

citoyen (perroquet de bronze)

poche (perroquet du meilleur retour)

à saveur (perroquet du meilleur espoir)

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

 

Référence

Melançon, Benoît, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, Montréal, Fides, 2004 (deuxième édition revue, corrigée et full upgradée), 234 p. Illustrations de Philippe Beha. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2019, 234 p.

Benoît Melançon, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, 2004, couverture

Révélation sportive

Achdé, les Canayens de Monroyal. Saison 3. Filet garni !, 2011, couverture

L’Oreille tendue a eu plusieurs occasions de parler de la bande dessinée sur le hockey au Québec (BDHQ). Ici même, c’était le 12 décembre 2011, le 23 décembre 2011 et le 28 décembre 2011. Il lui est aussi arrivé d’aborder le sujet à la radio.

Par conscience professionnelle, mais sachant qu’elle s’ennuierait, elle a donc lu la «saison 3» des Canayens de Montréal, la série d’Achdé, Filet garni ! (2011).

Cet album n’est pas plus drôle que les précédents, ce qui est ennuyeux pour une bande dessinée humoristique («Détente, rigolade, soleil assuré pour tout public !»).

De plus, il révèle quelque chose de troublant sur ses concepteurs. En effet, il n’y a pas d’«avant-centre» au hockey (p. 22), et les joueurs de défense et les attaquants ne sont pas des «joueurs de champ» (p. 34).

Ce ne serait quand même pas plus mal de connaître le vocabulaire du hockey quand on produit une série comme celle-là.

P.-S. — Et «soutien», évidemment, ne s’écrit pas «soutient» (p. 40).

 

[Complément du 2 juin 2016]

L’Oreille tendue vient de publier un article sur ce sujet :

Melançon, Benoît, «BDHQ : bande dessinée et hockey au Québec», dans Benoît Melançon et Michel Porret (édit.), Pucks en stock. Bande dessinée et sport, Chêne-Bourg (Suisse), Georg, coll. «L’Équinoxe. Collection de sciences humaines», 2016, p. 101-117. https://doi.org/1866/28749

 

Référence

Achdé, les Canayens de Monroyal. Saison 3. Filet garni !, Boomerang éditeur jeunesse, 2011, 46 p. Couleur : Mel.

Fortune de la tchén’ssâ

«Ah vous dirais-je scie à chaîne
M’as te présenter Courchesne.»
Mise en demeure, «Ah vous dirais-je maman», 2012

 

C’était le 19 mai : l’Oreille tendue proposait de regrouper quelques écrivains québécois sous l’étiquette d’École de la tchén’ssâ. La formule a été reprise.

Par Mélikah Abdelmoumen, sur le site Mediapart, le 3 juin, dans un texte intitulé «Cousins de personne (la France, le Québec et les “francophonies”)». Dans sa lettre — «Chère France — surtout la littéraire» —, elle ne fait pas dans la complaisance, c’est le moins qu’on puisse dire. Elle reproche notamment à son interlocutrice de méconnaître la diversité de la littérature québécoise.

Il y a le résolument expérimental où se croisent l’ombre de Joyce, le rire de Céline, la folie de Novarina, le joual, la poésie, les novlangues, et j’en passe; il y a le bucolique trash ultra-contemporain, «l’école de la tchén’ssâ», il y a un roman que tu considérerais plus «classique», dans une langue finement ciselée qui, non, tu vois, ne t’est pas exclusivement réservée; il y a ce polar ou ce noir déjantés, grinçants, écrits dans un style laconique ou aquinien (Hubert Aquin, un de nos immenses écrivains, que tu devrais avoir honte de ne pas connaître; cache-toi, vilaine !)… et tant d’autres mouvances encore.

Par Samuel Archibald, au micro de Marie-Louise Arsenault, dans le cadre de Plus on est de fous, plus on lit !, à la radio de Radio-Canada, le 12 juin. Un des autres invités de l’émission, Raymond Bock ou William S. Messier, préférait d’ailleurs «École de la tchén’ssâ» à «néoterroir», expression utilisée par… Samuel Archibald dans la revue Liberté.

Par Luba Markovskaia, sur le site la Recrue du mois, qui, en juin 2012, se demande, avec le plus grand sérieux, si Sur la 132, le roman de Gabriel Anctil, relève, ou pas, de l’École de la tchén’ssâ.

Par @Saint_Henri qui, le 29 juin, en offre, sur Twitter, une adaptation-traduction : «#FF Mon pote @WilliamSMessier quasi fondateur du néo terroir et de la tchenn’sa school of alphabetics.» Réponse de l’auteur de Townships : «Much obliged. Mais y a à peu près juste le “quasi” qui est factuel là-dedans. Je préfère “alt-terroir”.»

Par le romancier Jean-François Caron (@jfrancoiscaron), enfin, qui, en deux tweets, le 13 juillet, découvre, non sans étonnement, que l’Oreille a évoqué son nom dans sa présentation de l’école : «Ma démarche correspondrait à l’école de la tchén’ssâ, “composée de jeunes écrivains contemporains caractérisés par une présence forte de la forêt, la représentation de la masculinité, le refus de l’idéalisation et une langue marquée par l’oralité.” Eh bin» (premier tweet, deuxième tweet). Il parle également de cette appartenance supposée sur Facebook.

L’Oreille rosit jusqu’aux oreilles de ce succès d’estime.

 

[Complément du 25 janvier 2013]

Participant à l’émission Plus on est de fous, plus on lit ! sur les ondes de la radio de Radio-Canada, le professeur de littérature Jonathan Livernois croit que chainsaw sera un des mots de 2013.

Un des «treize événements littéraires de l’année 2013» du site Littéraires après tout, celui du mois de mars, n’est pas exempt de violence : «Afin de défendre l’honneur de son Cheuf [Samuel Archibald], l’École de la tchén’ssâ n’a d’autre choix que de faire irruption un jeudi soir au Radio Lounge du Quartier 10-30.»

Sur Facebook, on apprend qu’il serait question de cette école dans un cours de littérature donné à l’Université de Sherbrooke.

Les amis de Poème sale viennent de mettre en ligne une série de «photos souvenirs des membres de l’École de la tchén’ssâ» (merci à eux). «Collectionnez-les.» Oui.

 

Sucette et tronçonneuse

Autopromotion 037

L’Oreille tendue en pleine gloire adolescente
L’Oreille tendue en pleine gloire adolescente

Tout à l’heure, entre 9 h et 10 h, au micro de Franco Nuovo (Dessine-moi un dimanche), à la radio de Radio-Canada, l’Oreille tendue causera langue et baseball.

Il sera question de ceci.

Il ne devrait pas être question de la photo ci-dessus.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien et l’Oreille s’emmêler les pinceaux en latin ici.

Merci de votre constante collaboration

Ces jours derniers, les médias ont été bons pour l’Oreille tendue. Démonstration.

Rubrique ville urbaine. Le critique théâtral du Devoir qui recense une «tragédie urbaine» (7-8 juillet 2012, p. C7) se fait damer le pion par la critique gastronomique de la Presse. Elle a pris un lunch «urbain» sur terrasse «très urbaine». Était-ce en ville ? Oui : «On est en ville et on ne se le cache pas» (7 juillet, cahier Maison, p. 13). Cette chroniqueuse fait concurrence à l’animatrice de la radio de Radio-Canada qui, jeudi dernier, parlait d’«une bande-annonce énergique, presque urbaine». «Presque» ? «Urbaine» ? «Presque urbaine» ?

Rubrique extrême. Le Devoir de la fin de semaine compare la «prédiction politique» à un «sport extrême» (7-8 juillet 2012, p. B2) et la Presse raconte des «rénovations extrêmes» (7 juillet, cahier Maison, p. 6).

Rubrique à saveur. Peut-on décrire un «Plan de campagne à saveur minière» ? Le Devoir peut (7-8 juillet 2012, p. B1).

Rubrique jupon. Si le jupon d’Amir Kadir dépasse, on ne verrait que «poindre» celui du «procédé» chez Éric Plamondon. C’est la Presse qui le dit (7 juillet 2012, cahier Arts, p. 15).

Tant de médiatics, si peu de temps.