Autopromotion 657

«Molière lisant son Tartufe chez Ninon de l'Enclos», gravure

Aujourd’hui, entre 10 h et 10 h 30, l’Oreille tendue sera au micro de Pénélope McQuade, à l’émission radiophonique Pénélope (Radio-Canada), pour parler de la lecture.

Ses propos ressembleront peut-être aux quinze premières minutes de ceci :

La fin de la vidéo ressemble plus à son livre de 2015.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici. Les références aux auteurs cités se trouvent ci-dessous.

 

Références

Chartier, Roger, «Loisir et sociabilité : lire à haute voix dans l’Europe moderne», Littératures classiques, 12, janvier 1990, p. 127-147. https://doi.org/10.3406/licla.1990.1238

Engelsing, Rolf, Der Bürger als Leser : Lesergeschichte in Deutschland 1500-1800, Stuttgart, Metzler, 1974, 375 p.

Melançon, Benoît, «Histoires de lire : demain, aujourd’hui, hier», dans les Futurs possibles du livre, Actes numériques du colloque des 15 et 16 novembre 2001, Montréal, Grande bibliothèque du Québec, 2002, 16 p. Repris dans Christian Vandendorpe et Denis Bachand (édit.), Hypertextes. Espaces virtuels de lecture et d’écriture, Québec, Nota bene, coll. «Littérature(s)», 25, 2002, p. 77-87. https://doi.org/1866/28774

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Vandendorpe, Christian, Du papyrus à l’hypertexte. Essai sur les mutations du texte et de la lecture, Montréal, Boréal, 1999, 271 p. Ill. https://litmedmod.ca/sites/default/files/pdf/vandendorpe-papyrusenligne_lr.pdf

Ken Dryden et la radio

Ken Dryden passe le flambeau à Carey Price, Centre Bell, Montréal, 16 octobre 2014

Ken Dryden, l’ancien cerbère des Canadiens de Montréal — c’est du hockey — a 75 ans aujourd’hui.

Il a écrit plusieurs ouvrages, dont un très grand livre sur ce sport, The Game (1983), et une biographie de Scotty Bowman (2019).

L’Oreille tendue aime bien citer un texte de Dryden, mais il ne s’agit pas d’un extrait de ces livres. Elle préfère plutôt un passage de son appréciation d’un célèbre conte de Roch Carrier, «Le chandail de hockey» (1979) :

Radio was perfect for heroes. Radio was live. Radio games offered an unknowable result. Radio meant lying in the darkness and, to the words of an excited storyteller, painting pictures of everything you heard. It meant using your own imagination. There has never been a bad game played on radio.

(La radio était parfaite pour les héros. C’était en direct. On ne connaissait jamais le résultat à l’avance. La radio, c’était, étendu dans le noir, suivre la description d’un raconteur excité et se créer des images de ce que l’on entendait. Ça voulait dire se servir de son imagination. Il n’y a jamais eu un mauvais match joué à la radio.)

Joyeux anniversaire !

 

Références

Dryden, Ken, The Game. A Thoughtful and Provocative Look at a Life in Hockey, Toronto, Macmillan of Canada, 1984, viii/248 p. Édition originale : 1983.

Dryden, Ken, «Sports. What could Mr. Eaton have been thinking ?», The Globe and Mail, 13 octobre 2001, p. D8.

Dryden, Ken, Scotty. A Hockey Life Like no Other, Toronto, McClelland & Stewart, 2019, viii/383 p. Ill. Traduction : Scotty. Une vie de hockey d’exception, Montréal, Éditions de l’Homme, 2019, 439 p. Préface de Robert Charlebois.

Autopromotion 651

Guy Lafleur dans une publicité épistolaire de la Fondation des maladies mentales du Québec

Aujourd’hui, l’Oreille tendue sera au micro de Chantal Dauray, à l’émission de radio Au fil du temps, de Canal M Vues et voix. Il sera question d’écriture épistolaire.

L’émission commence à midi. Elle peut être écoutée en direct ou en différé sur le Web.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici, à partir de la 32e minute.

La langue n’est pas logique

Maxime Raymond Bock, Morel, 2021, couverture

Soit ce tweet : «Voir que la grande Michèle Torr vient de me dédier son classique Emmène-moi danser ce soir à JS Tendresse de @jsgirard.»

Soit cette phrase, tirée du roman Morel (2021) de Maxime Raymond Bock : «Ah ben oui, ç’a ben du bon sens ! C’est niaiseux de te demander ça. Voire que tu chercherais un loyer si tu déménages pas !» (p. 239)

Que dire de ce «voir(e) que», en tête de phrase, parfois lu / entendu au Québec ?

Dans le premier cas, il marque une joie doublée d’un étonnement : «Quoi ? Me faire ce bonheur ? À moi ? Je n’ose le croire !»

Dans le second, il marque la reconnaissance d’une évidence : «Mais bien sûr ! Pourquoi chercherais-tu un appartement (loyer) si tu ne voulais pas déménager ?»

Une même forme, deux sens. Voir que c’est logique, la langue !

P.-S.—La construction avec voir si est également attestée : «Voir si elle me dédierait une chanson !»

P.-P.-S.—La graphie avec e (voire) étonne fort l’Oreille tendue (Maxime Raymond Bock la reprend p. 206 et p. 244). Le lien entre l’adverbe voire (et même) et le verbe voir suivi de que lui échappe.

P.-P.-P.-S.—L’Oreille a présenté Morel le 12 janvier 2022.

 

[Complément du jour]

Réaction d’un médiéviste : «L’explication qui me vient est le sens du terme en ancien français : “vraiment”, “vrai”. Il est voir que… (il est vrai que…) “Pas voir / vrai que….” Dans ce cas, en français moderne, l’orthographe avec e serait la plus logique (voire au sens vieilli de “certainement”). Le Robert donne d’ailleurs comme “vieux ou plaisant” voire “qui marque le doute”.»

 

Référence

Raymond Bock, Maxime, Morel. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2021, 325 p.

Autopromotion 646

«Épigramme à double sens», 1760

Un segment de l’émission Plus on est de fous, plus on lit !, qu’anime Marie-Louise Arsenault à la radio de Radio-Canada, est consacré à la définition de mots beaucoup présents dans l’espace public.

L’Oreille tendue a déjà eu l’occasion d’y réfléchir à débat, à expert, à authenticité, à porte-parole, à transparence, à mononcle, à touriste, à blasphème, à autrice, à dictionnaire (ici et ) et à académie.

Cet après-midi, entre 14 h et 15 h, elle abordera le mot anecdote.

Il sera peut-être question d’un recueil d’Annecdotes conservé à l’Université de Montréal et jadis étudié par l’Oreille — l’illustration ci-dessus en est tirée —, voire du marquis de Bièvre.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

Le texte de Rima Elkouri se trouve .

 

Références

Anonyme, Annecdotes littéraires, manuscrit, 1760, 6 vol.

Bièvre, François-Georges Maréchal, marquis de, Calembours et autres jeux sur les mots d’esprit, Paris, Payot & Rivages, 2000, 155 p. Édition établie et présentée par Antoine de Baecque.

Melançon, Benoît, «Les Annecdotes littéraires : lecteurs anonymes, de 1760 à aujourd’hui», dans Jean M. Goulemot (édit.), Lecture, livres et lecteurs du XVIIIe siècle, Tours, Université de Tours, U.F.R. de Lettres, coll. «Cahiers d’histoire culturelle», 12, 2003, p. 19-40. Ill. https://doi.org/1866/14091

Melançon, Benoît, «Oralité, brièveté, spontanéité et marginalité : le cas du marquis de Bièvre», dans Didier Masseau (édit.), les Marges des Lumières françaises (1750-1789). Actes du colloque organisé par le groupe de recherches Histoire des représentations (EA 2115). 6-7 décembre 2001 (Université de Tours), Genève, Droz, coll. «Bibliothèque des Lumières», LXIV, 2004, p. 215-224. https://doi.org/1866/28776