Le niveau baisse en anglais aussi

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«The reasons for the decline of English are many : poorer education, the use of the Internet and its devices, the disappearance of the family and meaningful conversation, etc.

Result : part of the problem is that many people do not seem to have a good grasp of grammar.

When one looks about,capacities such as logical thinking, proper spelling, careful handwriting, politeness, seem to have gone by the board, (not “bored.”), in the last twenty-five years

Source : Michael D. Langan, «Commentary : Crimes against grammar», site de NBC2, 3 octobre 2015.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Après la couverture…

Benoît Melançon, l’Oreille tendue, 2016, couverture

…voici la quatrième de couverture du prochain livre de l’Oreille tendue, à paraître dans quelques semaines chez Del Busso éditeur.

 

Essayiste, professeur et éditeur, Benoît Melançon est l’auteur de plusieurs livres remarqués : Les yeux de Maurice Richard (2006); Écrire au pape et au Père Noël (2011); Langue de puck (2014); Le niveau baisse ! (2015). En 2012, il recevait du gouvernement du Québec sa plus haute distinction en matière de qualité et de rayonnement de la langue française, le prix Georges-Émile-Lapalme.

L’Oreille tendue reprend 300 textes publiés sur son blogue.

Avoir l’oreille tendue…

…c’est se souvenir que son grand-père disait slices pour sandwichs.

…c’est regarder, sourire en coin, le plombier qui déplore la problématique de son tuyau.

…c’est réentendre une chanson où il était question des djos de Ginette.

…c’est retrouver intact, au détour d’un discours, un mot oublié depuis quarante ans.

…c’est lire ou regarder la télévision, crayon à la main, à la recherche du mot rare, de l’expression incongrue, de l’invention spectaculaire, du tic à la mode.

…c’est s’interroger en entendant des tournures comme passer un tapis, faire du pouce sur mon voisin, prédécéder, avoir une poignée dans le dos, être swag, se garder une petite gêne, gosser les poils de grenouille.

…c’est prendre la langue au sérieux, sans montée de lait, mais en pestant à l’occasion.

Illustration de la couverture : Samuel Cantin

Alimentation linguistique

Les produits de la fromagerie La ChaudièreLa fromagerie La Chaudière (Lac-Mégantic, Québec) — slogan : «Un produit aux accents bien de chez nous» — aime les expressions populaires québécoises. Elle en a choisi quelques-unes comme marques de commerce.

L’Oreille tendue a déjà abordé Tiguidou, Ayoye, Rightrou, Tabarouette (juron mou).

Il faudra, un jour, qu’elle se penche sur Déguédine (injonction de mouvement).

Youpelaï ? Fou raide ? Mamamia ? Bingo ? Skouik skouik ? Menoum ? Ce ne devrait par être nécessaire.

Ben d’adon ? On verra.

P.-S. — Merci à Marie-Hélène Voyer et à René Audet pour le filon.