Accouplements 49

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Ce matin, sous la plume d’André Rivest, la quotidien montréalais la Presse+ consacrait un dossier à l’histoire de la (défunte) Ligue de hockey sénior du Québec. Parmi les joueurs qui y ont joué, le futur gardien des Canadiens de Montréal Gerry McNeil.

Gerry McNeil dans l’uniforme des Royaux de QuébecCet après-midi, dans une librairie montréalaise, David McNeil lançait le livre qu’il a consacré à son père, le même Gerry McNeil. Cela s’intitule In the Pressure of the Moment. Remembering Gerry McNeil.

P.-S. — David McNeil et l’Oreille tendue ont (au moins) un point en commun : ils sont tous les deux dix-huitiémistes et ils ont tous les deux écrit sur le hockey. Ils sont probablement les deux seuls chercheurs dans cette situation dans l’univers connu.

 

Référence

McNeil, David, In the Pressure of the Moment. Remembering Gerry McNeil, Vancouver, Midtown Press, 2016, 285 p. Ill.

David McNeil, In the Pressure of the Moment, 2016, couverture

Le niveau baisse ! (1905)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Même dans l’enseignement secondaire où les études sont plus approfondies et plus longues, on remarque que beaucoup d’élèves sortent du lycée avec une connaissance imparfaite de l’orthographe. C’est ce qu’attestent tous les professeurs qui ont pris part aux examens universitaires.»

Source : Paul Meyer, Pour la simplification de notre orthographe. Mémoire suivi du Rapport sur les travaux de la commission chargée de préparer la simplification de l’orthographe française, Paris, C. Delagrave, 1905, cité dans Jean Guion, l’Institution orthographe. À quoi sert l’orthographe ? À quoi sert son enseignement ?, Paris, Le Centurion, coll. «Paidoguides», 12, 1974, 203 p., p. 15, cité dans Jacques Maurais (édit.), la Crise des langues, Québec et Paris, Gouvernement du Québec / Conseil de la langue française et Le Robert, coll. «L’ordre des mots», 1985, 490 p., appendice I. http://www.cslf.gouv.qc.ca/bibliotheque-virtuelle/publication-html/?tx_iggcpplus_pi4[file]=publications/pubf102/f102appendices.html

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Autopromotion 237

Spirale, 256, printemps 2016, couverture

Deux collègues de l’Oreille tendue, Francis Gingras et Claire Legendre, ont coordonné un dossier dans le plus récent numéro du magazine Spirale, «Sacrer ou se taire : actualité de la censure» (numéro 256, printemps 2016, p. 27-53).

L’Oreille y rend compte de l’ouvrage De la censure. Essai d’histoire comparée de Robert Darnton (traduction de Jean-François Sené, Paris, Gallimard, coll. «NRF Essais», 2014, 391 p. Ill.). https://www.erudit.org/fr/revues/spirale/2016-n256-spirale02591/82633ac/

Pour Gilles Marcotte : exercices de lecture

Affiche du colloque Gilles Marcotte, 28 avril 2016

Les lecteurs de l’Oreille tendue le savent : Gilles Marcotte a compté pour elle.

Le 28 avril, un colloque, «Pour Gilles Marcotte : exercices de lecture», est consacré à son œuvre, au Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ) de l’Université de Montréal. L’Oreille y causera de Marcotte critique de cinéma.

Le programme est ici.

 

[Complément du 11 août 2022]

Le texte de l’Oreille a paru : Melançon, Benoît, «Gilles Marcotte va aux vues», dans Karine Cellard et Vincent Lambert (édit.), Espaces critiques. Écrire sur la littérature et les autres arts au Québec (1920-1960), Québec, Presses de l’Université Laval, 2018, p. 311-323. https://doi.org/1866/28564

 

[Complément du 30 août 2023]

On peut désormais lire le texte de l’Oreille ici.

La perte du souci philologique

Soit le graffiti suivant, dans un ascenseur de l’Université de Montréal :

Graffiti, Université de Montréal, 14 avril 2016

Malgré les erreurs de transcription, on peut y reconnaître un extrait de la chanson «Ne me quitte pas» de Jacques Brel :

Je f’rai un domaine
Où l’amour s’ra roi
Où l’amour s’ra loi
Où tu seras reine

Le souci philologique n’est plus ce qu’il était, jusques et y compris à l’université.