À l’occasion (2009, 2010, 2011, 2013, 2014, 2015, 2017, 2017), l’Oreille tendue pratique un tri sélectif dans sa corbeille de à saveur, ce fléau québécois.
Histoire de varier les plaisirs — façon de parler —, regroupons aujourd’hui les à saveur selon leur syntaxe.
Avec un adjectif
«film à saveur médiévale» (le Devoir, le D magazine, 21-22 mars 2020, p. 5)
«à saveur sanitaire» (Twitter)
«texte à saveur techno-environnementale» (Twitter)
«à saveur internationale» (la Presse+, 10 mars 2020)
«Gourmandises à saveur musicale» (la Presse+, 7 août 2019)
«une comédie romantique costumée à saveur féministe» (le Devoir, D le magazine, 30 juin-1er juillet 2018, p. 13)
«un hamburger à saveur montréalaise» (la Presse+, 28 novembre 2017)
«des œuvres d’art à saveur sportive» (le Devoir, 24 novembre 2017, p. B2)
«Le Parti libéral a tenu un Conseil général à saveur préélectorale, ce week-end» (le Devoir, 5 juin 2017, p. A3).
«discours à saveur électorale» (le Devoir, 17 janvier 2011, p. B1)
Avec complément introduit par de
«Cabrera était venu à Montréal pour prendre la relève de Rémi Garde, congédié quelques jours après un match nul de 3-3 à saveur de défaite, le 17 août contre le FC Dallas au stade Saputo» (la Presse+, 25 octobre 2019).
«Le programme du Parti québécois. Maintenant à saveur de gouvernance souverainiste» (le Devoir, 1er novembre 2011, p. A8, caricature de Garnotte).