Autopromotion 711

Ouvrage collectif, Faire connaissance. 100 ans de sciences en français, 2023, couverture

L’Association francophone pour le savoir (Acfas) célèbre son centenaire. Pour l’occasion, elle publie un ouvrage collectif, Faire connaissance. 100 ans de sciences en français.

L’Oreille tendue est fière d’y avoir participé, à la fois comme membre de son comité scientifique et comme rédacteur d’une notice, celle consacrée à Gilles Marcotte (p. 116-119).

 

Référence

Corbo, Claude et Sophie Montreuil, avec la collaboration de Sarah Bardaxoglou et Zoé Barry (édit.), Faire connaissance. 100 ans de sciences en français, Montréal, Cardinal, 2023, 255 p. Ill.

Maurice Richard au mur

En 2015, les productions Murale A’shop commandent à Zek One et Dodo Ose une murale pour honorer Maurice Richard, l’ancien joueur des Canadiens — c’est du hockey. Elle se trouve rue Fleury, à Montréal.

Murale de Maurice Richard, rue Fleury, Montréal

À l’été 2020, pour le siège social montréalais de la banque TD, le même Zek a proposé une série sur les «Grands Montréalais». Parmi eux, encore une fois, Maurice Richard.

Murale de Maurice Richard, siège social de la banque TD, Montréal

À ces deux œuvres ajoutons celle-ci, qu’on peut voir à l’intérieur du Forum Pepsi AMC.

Murale de Maurice Richard, Forum Pepsi AMC, Montréal

Les murs montréalais parlent du Rocket.

P.-S.—Le visage de Maurice Richard se trouve aussi sur des murs d’hôtel.

Ponctuons, à table, avec Jean Echenoz

Jean Echenoz, le Méridien de Greenwich, 1979, couverture

Tous le savent : le 24 septembre est, aux États-Unis, le National Punctuation Day.

Célébrons avec le Jean Echenoz du Méridien de Greenwich (1979) :

Ils étaient face à face, coinçant entre eux une petite table carrée — impossible de fuir, pensait la table, ils me plaquent au sol avec leurs coudes. Ils parlaient. Leurs paroles se croisaient, leurs voix s’affrontaient, comme des gladiateurs, l’une armée d’un glaive et d’un casque, l’autre d’un bouclier et d’un filet. Principalement travaillaient leurs bouches et la plupart des muscles de leurs visages, les mains et avant-bras assurant la ponctuation, l’illustration, le commentaire. Le reste de leurs corps était au repos, à peu près immobile, s’ébrouant quelquefois comme un chien dans sa niche, croisant ou décroisant les jambes; quelques démangeaisons de part et d’autre, une érection du côté de Paul; sur la table, deux verres vides et deux verres pleins (p. 34-35).

 

Référence

Echenoz, Jean, le Méridien de Greenwich. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 1979, 255 p.

Accouplements 116

«Sous les pavés, la plage», illustration de Noelbabar, domaine public(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

C’est le mois et l’année qui veulent ça : on commémore Mai 1968.

Déjà, le 13 novembre 2017, Claro évoquait sur son blogue «l’âge des pavés» pour rendre compte d’un livre d’Yves Pagès, Tiens, ils ont repeint ! 50 ans d’aphorismes urbains de 1968 à nos jours (Paris, La Découverte, 2017, 300 p.).

Ces jours-ci, dans le périodique suisse la Couleur des jours, l’ami Michel Porret fait paraître «Les pavés sur la gueule» (numéro 27, été 2018). Il y fait l’histoire, exemples à l’appui, de cet «âge des pavés». Ça commence avec les Romains, ça passe par Paris il y a cinquante ans — «Le pavé résume l’insurrection du Quartier latin» — et ça va jusqu’à aujourd’hui — «les révoltes logiques suivent d’autres voies, dont celle immatérielle des réseaux sociaux via le pavé numérique de l’ordinateur». C’est magnifique.

 

Illustration : Noelbabar, domaine public, image déposée sur Wikimedia Commons