Le niveau baisse ! (2019)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Le nivellement par le bas atteint tous les secteurs de la vie quotidienne, de la richesse du langage aux capacités de concentration. Que le coupable s’appelle Q.I., informatique, école, ou tout cela à la fois, le constat justifiait amplement tout un dossier. Dépérissement de la langue, perte de la syntaxe, abandon de la culture générale : notre espèce redescend la pente du progrès intellectuel. Darwin, au secours !»

Source : Causeur, 71, 2019, dossier «Le niveau baisse ! Bienvenue dans l’âge bête.»

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (2004)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Hélas, hélas, trois fois hélas, nous n’avons pas seulement perdu notre imperium linguistique sur la diplomatie, les sciences, les techniques, l’économie mais, parallèlement ou consécutivement, nous sommes descendus, dans l’oral comme dans l’écrit, de plusieurs niveaux de langage. Vocabulaire et syntaxe se sont dégradés, désastreusement, ignoblement. Tout s’aveulit. De même qu’après l’effondrement de l’Empire romain s’installa un bas-latin, de même, on dirait que la disparition de notre empire colonial a favorisé l’apparition d’un bas-français.

La cause en est profonde; elle siège dans l’âme collective. Le langage est le meilleur, le plus immédiat révélateur du caractère des individus. C’est à son parler que l’on reconnaît, tout de suite, le timide, l’autoritaire, le vantard, le généreux, l’égoïste. Mais le langage est tout aussi révélateur de la mentalité générale d’un peuple. Les Français ne respectent plus leur langue parce qu’ils ne sont plus fiers d’eux-mêmes ni de leur pays. Ils ne s’aiment plus, et ne s’aimant plus, ils n’aiment plus ce qui était l’outil de leur gloire.»

Source : Maurice Druon, «Le franc-parler. Non-assistance à langue en danger», Défense de la langue française, 2004.

 

Ce passage est commenté dans Anne-Marie Beaudoin-Bégin, la Langue racontée. S’approprier l’histoire du français, Montréal, Somme toute, coll. «Identité», 2019, 150 p., p. 139-142. Préface de Laurent Turcot. Postface de Valérie Lessard.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (1785)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Our language (I mean the English) is degenerating very fast» (James Beattie, 1785).

Source : David Shariatmadari, «Why It’s Time to Stop Worrying About the Decline of the English Language», The Guardian, 15 août 2019.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (1930)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Notre langue est mise en péril par l’homme de la rue, par les gens du monde, par des ignorants de tout poil comme par des bacheliers qui ne savent plus écrire, par les journalistes, par les politiciens, par les amateurs de sport, par les ronds de cuir, par ceux qui expriment leurs pensées particulières comme par ceux qui notifient à la Nation les volontés de l’État. Les malfaiteurs sont à tous les étages. Contre les bourreaux, contre les tortionnaires, contre les massacreurs, j’ai voulu défendre la victime.»

Source : André Moufflet, «Avant-propos», dans Contre le massacre de la langue française, Toulouse et Paris, Privat et Didier, 1930, cité dans Maria Candea et Laélia Véron, Le français est à nous ! Petit manuel d’émancipation linguistique, Paris, La Découverte, coll. «Cahiers libres», 2019, 238 p., p. 74.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (1725)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«From the Civil War to this present Time, I am apt to doubt whether the Corruptions in our Language have not at least equalled the Refinements of it… most of the Books we see now a-days, are full of those Manglings and Abbreviations. Instances of this Abuse are innumerable : What does Your Lordship think of the Words, Drudg’d, Disturb’d, Rebuk’t, Fledg’d, and a thousand others, every where to be met in Prose as well as Verse ?» (lettre de Jonathan Swift à Robert, Earl of Oxford, 1725).

Source : David Shariatmadari, «Why It’s Time to Stop Worrying About the Decline of the English Language», The Guardian, 15 août 2019.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture