De l’article Aweille
De l’article Ayoye
De l’article Chanter Henri Richard
De l’article Enfants
De l’article Fourrer
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
De l’article Aweille
De l’article Ayoye
De l’article Chanter Henri Richard
De l’article Enfants
De l’article Fourrer
On le sait : pour prendre langue, il suffit parfois de se tirer une bûche.
Dans un registre plus sombre, on peut se tirer en bas du pont.
«il vient de me dire que / quand je vais être grosse pis laitte je vas me tirer / en bas du pont !» (le Guide des bars et pubs de Saguenay, p. 11)
«Ils allaient pas arrêter d’en vendre parce / que ça mène des femmes à se tirer en bas / des ponts» (Lysis, p. 33).
Qui se jette en bas du pont cherche donc la mort volontaire.
P.-S.—Se tirer (une balle) a le même sens.
P.-P.-S.—Il est aussi possible de se crisser en bas du pont.
P.-P.-P.-S.—L’Oreille tendue a présenté le Guide des bars et pubs de Saguenay le 16 mai 2016.
Références
Arsenault, Mathieu, le Guide des bars et pubs de Saguenay. Essai • Poèmes, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 97, 2016, 51 p.
Britt, Fanny et Alexia Bürger, Lysis, Montréal, Atelier 10, coll. «Pièces», 22, 2020, 141 p.

La rondelle — l’Oreille tendue n’apprendra rien à personne — est essentielle au hockey. (Il en était longuement question ici.)
La rondelle — bis — est ronde.
On pourra dès lors s’étonner de lire ceci, sur le site de Radio-Canada : Nick Suzuki «a été fiable des deux côtés de la rondelle, affirme Carey Price». Ronde, la rondelle n’a habituellement pas de côté(s). Que peut bien vouloir dire le gardien des Canadiens de Montréal ? (La rondelle a bien deux faces, mais cela ne nous avance guère dans l’interprétation de la nouvelle radio-canadienne.)
Laissons un coéquipier de Suzuki, Phillip Danault, traduire : le jeune joueur de centre des Canadiens est solide «dans les deux sens de la patinoire», à l’offensive comme à la défensive.
Voilà un joueur complet.
P.-S.—Oui, c’est de la langue de puck.
Référence
Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.
L’Oreille tendue aime beaucoup sacrer, et sacrer beaucoup. Elle a toute une série de textes là-dessus.
Le Tampographe / The Stampographer vient de lui faciliter la tâche : au lieu de dire des jurons (et des insultes diverses), pourquoi ne pas les imprimer et les réimprimer à répétition ?
Cela donne un coffret de 24 «injures québécoises», pour 65 euros.
Le Tampographe / The Stampographer propose des explications et des traductions anglaises de quelques-uns de ces termes choisis. L’Oreille peut aussi offrir ses services pour…
char,
et
À votre service.
Soit la phrase suivante, tirée d’un dialogue de Viral, le roman récent de Mauricio Segura :
Certains immigrants, poursuivit Alexandre, c’est plate à dire, arrivent ici avec une mentalité, euh… peu évoluée ? (p. 62)
Plate à dire : qu’est-ce à dire ?
En 2004, l’Oreille tendue coproposait l’explication suivante de cette expression :
Précède un commentaire dont on sait qu’il est déplacé. C’est plate à dire, mais les allophones / les autochtones / les ethnies / les Québécois de souche, y consomment (p. 165).
Synonymes : J’veux rien dire, mais; C’est triste à dire, mais.
P.-S.—La polysémie de plate est, en effet, considérable.
[Complément du 27 février 2021]
Existe en version écrite : «C’est plate à écrire, mais le compte Instagram de Britney Spears, tellement bizarre, ne donne pas non plus l’impression qu’elle est en pleine possession de ses moyens» (la Presse+, 27 février 2021).
[Complément du 12 décembre 2021]
Existe en version sportive, dans la Presse+ du 16 janvier 2021 :

Références
Melançon, Benoît, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, Montréal, Fides, 2004 (deuxième édition, revue, corrigée et full upgradée), 234 p. Illustrations de Philippe Beha. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2019, 234 p.
Segura, Mauricio, Viral. Roman, Montréal, Boréal, 2020, 294 p.