
«Je me terrai à l’atelier. Un soir, le calme venait à peine de revenir, et un peu de pain aussi, Zio Alberto rentra d’humeur plus joyeuse que d’habitude.»
«La chaleur était rare, dans les maisons et dans les cœurs.»
«Dans la descente de Saint-Michel-de-Maurienne, la locomotive n’avait pu retenir le poids de ce convoi long de trois cent cinquante mètres, plus de cinq cents tonnes d’acier et de gamins heureux de rentrer chez eux pour Noël.»
«Quatre-vingt-deux ans. On s’accordera à dire que ma vie fut longue. Traversée d’art, de capitales, de musique, de fulgurante beauté. Rien n’approcha le spectacle de cette gamine incandescente entre les pattes d’une ourse. Tout Viola tenait dans cet instant.»
«Un mauvais pas, un mauvais regard et ils chantaient Nessun dorma devant une bande d’ivrognes, d’amputés, d’abrutis de fatigue et de jours sans pain plutôt qu’à la Scala.»
«Le passage de l’ambulance, à fond de train, au beau milieu du village et de la nuit, avait été remarqué.»
«Traînant ma malle et ma fierté en berne, je plongeai à mon tour la tête dans l’abreuvoir et fis la grimace. Tout faisait mal.»
Jean-Baptiste Andrea, Veiller sur elle, Paris, Éditions de l’iconoclaste, 2023, 580 p. Édition numérique.
(Une définition du zeugme ? Par là.)