C’est logique

Si, au Québec, s’asseoir est synonyme de parler, il va de soi que se rasseoir signifie recommencer à parler.

Exemple : «Négocier ? Trop tard ! Même s’ils rentrent au travail, les procureurs refusent de se rasseoir avec Québec et demandent la démission du directeur des poursuites» (le Devoir, 23 février 2011, p. A3).

 

[Complément du 18 mai 2012]

Autre exemple, pendant la grève étudiante québécoise de 2012 : «Ministres et étudiants sont responsables de l’échec de l’entente. Ils doivent se rasseoir» (la Presse, 8 mai 2012, p. A20).

Les paris sont ouverts

Le premier ministre Jean Charest présentait hier, à l’Assemblée nationale, le discours inaugural de la 2e session de la 39e législature du Québec. On peut en retenir au moins deux choses.

Le gouvernement a un ambitieux «Plan nord» : «Ce Plan, qui sera réalisé en partenariat avec les Premières Nations et les Inuits, entraînera des investissements de milliards de dollars et la création de dizaines de milliers d’emplois.»

Le même gouvernement souhaite par ailleurs réintroduire le vouvoiement dans les écoles.

Si elle avait à parier, l’Oreille tendue, à regret et malgré son cynisme envers les annonces gouvernementales en matière d’économie, miserait tout sur le «Plan nord».

P.-S. — Merci à @Ant_Robitaille pour son compte rendu, sur Twitter et en temps réel, du discours du premier ministre.

La langue du carrossier

Entendu dans le deuxième épisode de la première année de la série télévisée Minuit, le soir (2004) : «Sont bâtis sur des frames de mouche.»

Remarque phonétique : «frames» venant de l’anglais, le mot se prononce frémes.

Remarque comparatiste : l’Oreille tendue connaissait le frame de chat, pas le frame de mouche.

Remarque explicative : qui est bâti sur un frame de chat, a fortiori sur un frame de mouche, est fort chétif, châssis («frame») oblige.