De l’article De l’importance des mauvais livres
De l’article Deux vitesses
De l’article Lexique de confinement
De l’article Loisirs livresques de confinement
De l’article Monosourcil
De l’article Révolution tranquille
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
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Le 11 décembre 2019, le premier ministre du Québec, François Legault, rend visite au gouverneur de la Californie, Gavin Newsom. «Vous êtes catholique, n’est-ce pas ? Moi aussi. Tous les Canadiens français le sont», déclare-t-il alors. Ce portrait ethnicoreligieux ne correspond pas à celui du Québec d’aujourd’hui, pour le dire avec retenue.
Le 24 mars 2020, durant sa conférence de presse quotidienne au sujet de la pandémie, s’agissant des enfants de parents séparés, le premier ministre a affirmé ceci : «Le parent qui est le plus sévère, c’est peut-être celui qui devrait garder les enfants. Il faut que, idéalement, l’enfant reste avec le même parent.» Les spécialistes du droit de la famille, pour ne parler que d’eux, ont mal réagi à ces propos témoignant d’une conception datée des relations familiales.
Hier, le 10 avril, François Legault, contre toute attente, a évoqué la possibilité que les écoles et les services de garde de la province rouvrent avant la date prévue du 4 mai. Cela a semé la consternation chez beaucoup. Il y a dans cette annonce le modèle implicite de l’école de quartier ou de village, celle à laquelle on se rend à pied; dans pareils cas, les risques de contamination seraient peut-être moins grands qu’ailleurs (encore que cela reste à démontrer). Or quiconque a pris le métro à Montréal en début de matinée et en après-midi sait que ce modèle de l’école de proximité n’a plus cours : les enfants et adolescents sont partout. Faut-il le rappeler ? C’est à Montréal que la crise sanitaire actuelle frappe le plus durement.
Il y a, dans certaines prises de position publiques du premier ministre, l’image d’un Québec révolu.
Illustration : Wikipédia
Aujourd’hui, vers 13 h 30, l’Oreille tendue sera à l’émission Là-haut sur la colline d’Antoine Robitaille, sur Qub radio, pour parler de langue et de politique. Au menu : les Français et les anglicismes; les mots de l’immigration; une bande dessinée sur la langue.
[Complément du jour]
On peut (ré)entendre l’entretien ici.
La vidéo évoquée en ondes :
Quelques liens :
Arbour, Louise, «Immigrants illégaux, un terme à proscrire», le Devoir, 14 août 2017.
Boutet, Josiane, le Pouvoir des mots. Nouvelle édition, Paris, La Dispute, 2016, 256 p.
«Défense de la langue française : 100 signatures pour refuser la dictature du tout-anglais», le Parisien, 16 juin 2019.
James, La sémantique c’est élastique, Paris, Delcourt, coll. «Pataquès», 2019, 109 p.
Aujourd’hui, vers 13 h 30, l’Oreille tendue sera à l’émission Là-haut sur la colline d’Antoine Robitaille, sur Qub radio, pour parler langue et politique.
Deux sujets au menu. 1. Le représentant d’intérêts te propose un solstice. 2. Les bâillons de l’Oreille tendue. (Elle proposera quelques moratoires. C’est sa marotte. Une de ses marottes.)
[Complément du jour]
On peut (ré)entendre l’entretien ici.
Le «lobbyiste» devenu «représentant d’intérêts» ? De ce côté.
Mélanie Joly ? De celui-là.
Décomplexé ? Par là.
Aujourd’hui, vers 13 h 30, l’Oreille tendue sera à l’émission Là-haut sur la colline d’Antoine Robitaille, sur Qub radio, pour parler de langue et de politique. Au menu : impôser le bâillon, quelques néologismes politiques (avec leur origine géographique parfois inattendue) et la Francophonie (à partir d’un chapitre de l’ouvrage Le français est à nous ! Petit manuel d’émancipation linguistique).
[Complément du jour]
Néologismes : gréviculture, démocrature, trolliticien, refédéralisation, islamophonationalisme, ochlocratie.
On peut (ré)entendre l’entretien ici.
Référence
Candea, Maria et Laélia Véron, Le français est à nous ! Petit manuel d’émancipation linguistique, Paris, La Découverte, coll. «Cahiers libres», 2019, 238 p.