(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
Oneil Devost, «Les Canadiens de Montréal», Débranchez-moi, 1994
[Musique du Forum]
Ah oui les Canadiens
Les super-Canadiens de Montréal
Sont vraiment sans égal
Les meilleurs de toute la Ligue nationale
Ah oui les Canadiens
Les super-Canadiens de Montréal
Quand ils jouent du hockey
On ne peut pas s’exprimer
Sans crier
En les voyant scorer
Depuis plus de cent ans
Ce sont les vrais chevaliers de la gloire
Champions dignes de ce nom
Ne cesseront de voler la vedette
Donnant tous leurs efforts
Afin de vaincre remporter la victoire
Les Canadiens ont gagné une aut’fois la coupe Stanley
Vive les Canadiens de Montréal
Ah oui les Canadiens
Les super-Canadiens de Montréal
Sont vraiment sans égal
Les meilleurs de toute la Ligue nationale
Oh oui les Canadiens
Les super-Canadiens de Montréal
Quand ils jouent du hockey
On ne peut pas s’exprimer
Sans crier
En les voyant scorer
Ah oui les Canadiens
Les super-Canadiens de Montréal
Sont vraiment sans égal
Les meilleurs de toute la Ligue nationale
Oh oui les Canadiens
Les super-Canadiens de Montréal
Quand ils jouent du hockey
On ne peut pas s’exprimer
Sans crier
En les voyant scorer
Sans crier
En les voyant scorer
Sans crier
En les voyant scorer
[Musique Na-na-na-na-na-na-na-hey-hey-goodbye]
[Musique du Forum]
Ouais
En sa prime jeunesse, l’Oreille tendue a souvent travaillé sur l’œuvre de Victor-Lévy Beaulieu. Elle lui a consacré son mémoire de maîtrise, elle a dirigé un numéro de revue sur lui, elle a écrit des articles savants et des comptes rendus sur ses livres.
Plus récemment, en conférence, elle a évoqué Monsieur de Voltaire, ouvrage dans lequel Beaulieu avoue son admiration pour… Jean-Jacques Rousseau. Elle a aussi souvent cité un étonnant portrait de Guy Lafleur — c’est du hockey — par VLB publié en 1972.
Melançon, Benoît, «Accidents de lecture», les Cahiers Victor-Lévy Beaulieu, 7, 2019, p. 179-181. Réimpression : Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. «CLQ* | Cahiers littéraires du Québec», 2023, p. 179-181. https://doi.org/1866/28565
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
Cette chanson qu’j’vas vous chanter
La mélodie vous connaissez
Les mots je les ai tout changés
C’est pour créer d’la nouveauté
Espérant que cette chansonnette
En bonne humeur va vous mettre
Mais si ça prend un p’tit flacon
Pour vous donner plus de vigueur
Faites donc partir le bouchon
Et mouillez-vous le gorgoton
[Chœur]
Espérant qu’cette chansonnette
En bonne humeur va vous mettre
Mais si ça prend un p’tit flacon
Pour vous donner plus de vigueur
Faites donc partir le bouchon
Et mouillez-vous le gorgoton
Le Canada comme vous l’savez
Est un pays très renommé
Avec tant de fervents du sport
Une [sic] bonne exemple est le baseball
On supporte tout le Royal
Nos champions de Montréal
Mais il faut le voir en action
Voir comment ils frappent cette balle
Et pour apprécier c’qu’ils font
Au stadium nous irons
[Chœur]
On supporte tout le Royal
Nos champions de Montréal
Mais il faut les voir en action
Voir comment ils frappent cette balle
Et pour apprécier c’qu’ils font
Au stadium nous irons
Notre grand sport même si on frissonne
Est le football quand vient l’automne
Quand nos bons joueurs robustes mais francs
Sont presque toujours triomphants Alouette gentille alouette
On n’chante pas cette chansonnette
Car tu es trop dure à plumer
Qui sera ton adversaire
Après la saison terminée
On veut pas céder la coupe Grey
[Chœur]
Alouette gentille alouette
On n’chante pas cette chansonnette
Car tu es trop dure à plumer
Qui sera ton adversaire
Après la saison terminée
On veut pas céder la coupe Grey
Dans le domaine du hockey
On a t’une équipe distinguée
Et ce n’importe où l’on va
On sent qu’les Canadiens sont là
Ils sont vraiment tout des étouèles
Qui savent conduire leur rondelle
Leur jeu d’ensemble est excellent
C’est cela comme une victoère
On sait qu’ils sont déterminés
À retenir la coupe Stanley
[Chœur]
Ils sont vraiment tous des étoiles
Qui savent conduire cette rondelle
Leur jeu d’ensemble est excellent
C’est cela comme une victoire
On sait qu’ils sont déterminés
À retenir la coupe Stanley
Voilà ma chanson terminée
J’espère que vous l’avez aimée
Si des noms j’n’ai pas mentionnés
Voulez-vous bien me pardonner
Je sais qu’il y en a qui excellent
Dans divers sports annuels
C’est pour pas causer d’jalousie
Parmi tous les clubs qu’on supporte
Qui auront tout hourra hourra
Vive vive le Canada
[Chœur]
Dieu sait qu’il y en a qui excellent
Dans divers sports annuels
C’est pour pas causer d’jalousie
Parmi tous les clubs qu’on support
Qui auront tous hourra hourra
Vive vive le Canada
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
Oh c’était en 1986 le Canadien v’nait d’la gagner en six
Cont’ les Flames de Calgary
Moi j’ai huit ans et demi pis chus assis dans l’divan avec mon père
J’bois mon 7up et pis lui y boit sa bière
Pis on est ben ben contents ouin on vit on vit des grands moments
Le Canadien ramène la coupe à Montréal
Les gars ça l’a des moustaches
Ça joue au hockey avec du cœur comme ça se voit pus pantoute aujourd’hui
C’est écœurant y a même Bobby Smith entre la première pis la deuxième
Qui parle à Lionel Duval pis qui dit :
«Ah ! c’est difficile ! Ah ! c’est difficile !»
Y a Mats Naslund le p’tit Viking le numéro 26
Pogne la puck fait l’tour du Forum avec
Pis y s’en va t’la t’la crisser dans l’net
Y a Patrick Roy dans l’temps qui a un beau nez drette
Et pis des belles pads brunes
Larry Robinson les piliers Mike McPhee
Brian Skrudland Ryan Walter
Anyway c’est ce soir-là qu’j’ai d’mandé à mon père
C’que j’avais toujours toujours toujours rêvé d’avoir
J’ai dit : «Eille popa qu’est-ce tu dirais de d’ça d’m’achter une belle guitare ?»
Y dit : «Fait là tit-gars ça c’est juste pour les drogués
Viens-t-en au Rona m’a aller t’acheter un criss de beau hockey»
J’ai dit : «Wowowowo youpi youpi papa !»
Oh six ans plus tard j’ai 14 ans 3/4 pis chus assis encore dans l’divan tranquille
Et mon père vient m’voir y dit :
«Eille Vincent qu’est-ce tu fais là ?»
J’dis : «Héhéhéhéhé»
Y dit : «Eille Vincent qu’est-ce tu fais là ?»
J’ai dit : «Hihihihihi»
Y dit : «Eille Vincent qu’est-ce tu dirais de d’ça avoir une belle guitare ?
Me semble qu’ça t’changerait un peu ’es idées»
J’ai dit : «Ok ! Ok !»
Y dit : «Viens-t-en tit-gars on s’en va au Rona
M’a aller te gosser te taponer une belle guitare dans le bois»
J’ai dit : «Wowowowowowo youpi youpi papa !»
P.-S.—Le narrateur du roman Ça sent la coupe (2003), de Matthieu Simard, écoute beaucoup cette chanson :
Et moi dans tout ça ? Moi rien. Je regarde presque tous les jours la fissure dans le mur, j’ai des amis fuckés, je ne comprends pas toujours ce qui se passe, mais je vous le raconte pareil, j’écoute le dernier album de Vincent Vallières sans arrêt, vraiment sans arrêt, surtout Blues Baby, et aussi la dernière toune, qui parle de hockey, de 1986, de Mats Naslund et de Bobby Smith, les souvenirs, petits et grands, proches et éloignés, et je pense beaucoup, c’est ça que je fais, je pense beaucoup, trop peut-être, et c’est une estie de longue phrase, ça (p. 132).