La clinique des phrases (qqq)

La clinique des phrases, logo, 2020, Charles Malo Melançon

(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)

Soit la phrase suivante :

Parlant du racisme aux États-Unis, je viens par exemple d’ajouter à ma banque de connaissances que certains, au XIXe siècle, mettaient tout en œuvre pour expliquer le génie de certains Noirs comme Douglass par le fait qu’ils avaient possiblement des ancêtres blancs, ou encore que leur crâne, je ne ris pas, avait des caractéristiques de crânes de Blancs.

Ajouter à ma banque de connaissances ?

Faisons plus simple :

Parlant du racisme aux États-Unis, je viens par exemple d’apprendre que certains, au XIXe siècle, mettaient tout en œuvre pour expliquer le génie de certains Noirs comme Douglass par le fait qu’ils avaient possiblement des ancêtres blancs, ou encore que leur crâne, je ne ris pas, avait des caractéristiques de crânes de Blancs.

À votre service.

P.-S.—Cela s’appelle la phrénologie.

Autopromotion 554

Maurice Richard, dessin de Théo Malo Melançon

Le 2 mars, à 19 h, dans le cadre de la série «Figures marquantes de notre histoire» de la Fondation Lionel-Groulx, l’Oreille tendue s’entretiendra avec Éric Bédard de Maurice Richard — c’est du hockey. Ce sera, pandémie oblige, en webdiffusion. Renseignements ici.

His Bobness à l’aréna

Les deux joueurs de hockey préférés de Bob Dylan selon le magazine Interview, 2012

En 2012, Bob Dylan donne une entrevue au magazine Interview. Dans «New Again : Bob Dylan», on apprend, sous la plume de Scott Cohen, que le chanteur a deux joueurs de hockey préférés : Sammy Williamson et Maurice «The Rocket» Richard.

Pour Richard, l’Oreille tendue voit à peu près de qui il s’agit.

Mais Sammy Williamson ? Il doit s’agir du Sam Williamson qui a joué, en 1951-1952, pour les Flyers de Hibbing, puisque Dylan a grandi dans cette ville du Minnesota. C’est un enfant qui aurait vu jouer Williamson; Dylan avait alors dix ans.

À chacun ses héros.

P.-S.—L’Oreille a appris l’existence de cet entretien grâce à un tweet de Jean-François Proulx. Merci.

Les zeugmes du dimanche matin et de Jacques Ferron

Jacques Ferron, l’Amélanchier, éd. de 1977, couverture

«Par ma mère Etna, ainsi nommée parce qu’elle se fâcha une fois, une seule, mais si fameusement que les jours et les ans, les semaines de résignation, de longanimité et de douceur, ne l’ont pas effacée des mémoires, j’ai deux gouttes de sang irlandais, de la malpropreté et de l’orgueil, je suis de race royale, ce qui n’a jamais été contesté dans le quartier Hochelaga où ma mère a grandi, puînée de trois frères résolus» (p. 21).

«pour semer de nouveau le blé, le mil et la gaudriole» (p. 111).

Jacques Ferron, l’Amélanchier. Récit, Montréal, VLB éditeur, 1977, 149 p. Édition originale : 1970.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

La clinique des phrases (ppp)

La clinique des phrases, logo, 2020, Charles Malo Melançon

(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)

Soit la phrase suivante :

J’ai dans un livre proposé d’appeler ces autres facteurs l’ennemi intérieur […].

Ce «livre proposé» a de quoi étonner. Il aurait pourtant été simple de faire plus clair.

J’ai, dans un livre, proposé d’appeler ces autres facteurs l’ennemi intérieur […].

J’ai proposé, dans un livre, d’appeler ces autres facteurs l’ennemi intérieur […].

Dans un livre, j’ai proposé d’appeler ces autres facteurs l’ennemi intérieur […].

À votre service.

P.-S.—Donner le titre du livre ? Oui, ce n’aurait pas été plus mal.