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« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
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Lu hier, sur Twitter, ceci, pour annoncer une émission de France Culture : «Ne le prenez pas contre vous, mais vous êtes très mal habillé.»
Pour une oreille québécoise, une autre tournure aurait été attendue : «Ne le prenez pas personnel, mais vous êtes très mal habillé.»
Autre exemple, venu du XVIIIe siècle : Quand Jean-Jacques Rousseau a lu, dans le Fils naturel, de Diderot, la phrase «Il n’y a que le méchant qui soit seul», il l’a pris personnel. Chez Wikipédia : «Rousseau prit effectivement pour lui cette critique indirecte».
À votre service.
P.-S.—En effet, ce n’est pas la première fois que nous croisons cette expression.
[Complément du 14 décembre 2022]
Existe aussi une variante : «Ça colle avec sa personnalité. On peut ne pas tomber d’accord avec Roger [Federer], il ne le prend pas personnellement, il ne se démonte pas plus que ça […]» (Federer, p. 542).
L’Office québécois de la langue française ne recommande, dans ce cas, ni personnel ni personnellement.
Référence
Clarey, Christopher, Federer. Le maître du jeu. Biographie, Montréal, Flammarion Québec, 2022, 589 p. Traduction de Suzy Borello. Édition originale : 2021.
Importé de l’anglais to clear, clairer a plus d’un sens dans le français populaire du Québec.
Pour passer tout juste, le verbe est disponible : «Le Vista fait une brusque embardée au moment où l’hydravion passant en rase-mottes claire tout juste l’antenne radio» (Autour d’Éva, p. 364); «Ils montent la marche. Florence se penche en entrant afin de clairer le petit chambranle de la porte» (Correlieu, p. 181).
Se faire congédier ? «J’étais certain que j’allais me faire clairer sur-le-champ» (le Plongeur, p. 80).
Qui gagne un salaire intéressant après impôt est réputé clairer un bon salaire.
Enfin et bref, pour tout ce qui concerne le fait d’éviter, de vider ou de dégager, clairer peut être d’un bon rendement.
À votre service.
P.-S.—L’Oreille tendue a présenté Correlieu le 14 novembre 2002.
Références
Hamelin, Louis, Autour d’Éva. Roman, Montréal, Boréal, 2016, 418 p.
La Rocque, Sébastien, Correlieu. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2022, 192 p.
Larue, Stéphane, le Plongeur. Roman, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 11, 2016, 568 p.