Nicholson Baker et la fête du Travail

Nicholson Baker, The Anthologist, 2009, couverture

L’Oreille tendue relit ces jours-ci plusieurs livres de Nicholson Baker, dont The Anthologist (2009). Un poème du narrateur de Baker prend un sens particulier pour elle aujourd’hui.

I walked upstairs behind her
Staring at her stitched seams
Normally she wore black pants
But it was the last day of the year
That she could wear the white ones
So she did (p. 196)

Pourquoi est-ce le dernier jour de l’année pour porter un pantalon blanc («But it was the last day of the year / That she could wear the white ones») ? C’est qu’il ne faudrait jamais, dit la sagesse populaire, porter de blanc après la fête du TravailDon’t wear white after Labor Day»).

La fête du Travail, c’est aujourd’hui.

 

Référence

Baker, Nicholson, The Anthologist. A Novel, New York, Simon & Schuster, 2009, 243 p. Ill.

Accouplements 157

Nicholson Baker, Checkpoint, 2004, couverture
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

L’Oreille tendue est une fan de baladodiffusion et de Malcolm Gladwell — et donc de Revisionist History, le podcast de Gladwell. Au cours de sa cinquième saison, qui se termine ces jours-ci, une série de quatre épisodes a été consacrée à la carrière du militaire états-unien Curtis LeMay, notamment à son rôle dans les bombardements du Japon à la fin de la Deuxième Guerre mondiale (épisodes 4, 5, 6 et 7). Il y a aussi été question de la guerre de Corée et de l’invention du napalm.

L’Oreille tendue est une fan de l’écrivain Nicholson Baker, dont elle relit ces jours-ci plusieurs romans. Dans Checkpoint (2004), le personnage de Ben s’intéresse à l’histoire de la Guerre froide — «So you’re, ah, sunk pretty darn deep into the fifties and sixties now» (p. 37) —, aux bombardements du Japon (p. 61) et au napalm (p. 11-12).

L’un et l’autre rappellent que le napalm a été testé sur le terrain de sport de… Harvard.

L’Oreille est doublement ravie.

P.-S.—Le plus récent essai de Baker, Baseless. My Search for Secrets in the Ruins of the Freedom of Information Act (2020), porte, entre autres choses, sur la guerre de Corée. Tout est dans tout, et réciproquement.

 

Références

Baker, Nicholson, Checkpoint. A Novel, New York, Alfred A. Knopf, 2004, 115 p.

Baker, Nicholson, Baseless. My Search for Secrets in the Ruins of the Freedom of Information Act, New York, Penguin, Random House, 2020, 464 p.

Accouplements 156

Nicholson Baker, U and I. A True Story, 1991, couverture

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Et vous, vos jaquettes, vous en faites quoi ?

Block, Lawrence, The Burglar Who Painted Like Mondrian. A Bernie Rhodenbarr Mystery, New York, HarperCollins, 2005. Édition numérique. Édition originale : 1983.

«Like so many non-collectors, he’d disposed of the dust jackets of most of his books, unwittingly chucking out the greater portion of their value in the process. There are any number of modern firsts worth, say, a hundred dollars with a dust jacket and ten or fifteen dollars without it. Onderdonk was astonished to learn this. Most people are

Baker, Nicholson, U and I. A True Story, New York, Random House, 1991, 179 p.

«For Christmas my mother gave me Picked-Up Pieces, a collection that included the golf essay that had cracked her up a few years earlier : she said she liked the cover a lot, which was a wide-angle black-and-white shot of [John] Updike in his front yard holding out a handful of fallen leaves. I was secretly disappointed by the gift, because I wanted to own paperback fiction, not hardback collection of book reviews, and I threw out the jacket because I wanted the hardback books I did have on my shelf to look more like the books in university libraries, which, unlike the embarrassingly crinkly tenants of public institutions, weren’t shelved with their jackets on» (p. 29).