L’oreille tendue de… François Hébert

François Hébert, Miniatures indiennes, 2019, couverture

«Le drummer et poète Patrice Desbiens a le front plissé et l’œil malicieux de qui a survécu de peine et de misère à l’exploitation des mines de nickel de l’Ontario et aux émanations toxiques de l’anglais, à la tristesse des pauvres à Sudbury et à la mélancolie de la taverne Coulson.

Tendons l’oreille.»

François Hébert, Miniatures indiennes. Roman, Montréal, Leméac, 2019, 174 p., p. 136.

Accouplements 140

Kevin Lambert, Querelle de Roberval, 2018, couverture

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Petite, l’Oreille tendue a séjourné en Wallonie. Entre autres choses, elle en a rapporté une phrase fort utile pour elle (à l’époque) : «Wice qui l’brèsseû passe, li boldjî n’passe nin» (Où le brasseur passe, le boulanger ne passe pas).

Le narrateur de Querelle de Roberval (2018), de Kevin Lambert, ne pense pas autrement : «Judith, Bernard et une couple d’autres se sont aussi pris des bières; une 50, c’est aussi nourrissant qu’une tranche de pain» (p. 49).

 

[Complément du 7 janvier 2021]

Variation bruxelloise : «Une bière, ça vaut trois tartines

 

[Complément du 8 décembre 2022]

Les publicitaires l’ont compris depuis longtemps.

Publicité de bière, journal le Nationaliste, 1916

Source : le Nationaliste, 1916.

 

Référence

Lambert, Kevin, Querelle de Roberval. Fiction syndicale, Montréal, Héliotrope, 2018, 277 p.

Autopromotion 453

Kevin Lambert, Querelle, 2019, couverture

Le Québécois Kevin Lambert fait parler de lui en France avec son roman Querelle (Paris, Le Nouvel Attila), l’adaptation de Querelle de Roberval (Montréal, Héliotrope). Le quotidien le Monde lui consacre un article (c’est réservé à ses abonnés). Juste à côté, il y a l’Oreille tendue qui parle du français québécois (on peut lire l’entretien presque au complet sans être abonné).

 

[Complément du 14 septembre 2019]

Sous le titre (excellent) de «Littérature : querelle de Paris», Catherine Lalonde revient sur la question dans le Devoir du jour. L’Oreille en est.

 

[Complément du 16 septembre 2019]

Deuxième partie, aujourd’hui, de l’article de Catherine Lalonde : «Le problème imaginaire avec le joual».

Le zeugme du dimanche matin et de Mikella Nicol

Mikella Nicol, les Filles bleues de l’été, éd. de 2017, couverture

«J’ai poussé la porte de l’Ermitage. Chloé m’a rejointe avec nos sacs. Nous avons fait quelques pas dans le chalet qui sentait l’enfance et le renfermé. Il y avait des mulots noirs, morts dans les trappes.»

Mikella Nicol, les Filles bleues de l’été. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, coll. «Coursière», 2017, 119 p., p. 20. Édition originale : 2014.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)