(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Elle-même ne le croit pas toujours, mais l’Oreille tendue a déjà été jeune. Il pouvait alors lui arriver — horresco referens — de faire des déclarations excessives. (Elle s’est guérie de ce travers depuis.)
En 1989, Jean-François Chassay rapportait une de ces déclarations : «Et si jamais vous vous retrouvez en prison, méditez cette phrase de Benoît Melançon : “La prison ? Enfin, j’aurai le temps de lire”» (p. 38).
Si l’on en croit le magazine The New Yorker du 13 mars 2017, d’autres que l’Oreille penseraient la même chose.
Cela devrait-il être une source de consolation (rétrospective) ?
Référence
Chassay, Jean-François, «D’une nuit à l’autre», Prétexte (Département d’études françaises, Faculté des arts et des sciences, Université de Montréal), 2, 1, 4e trimestre 1980, p. 32-38.
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Dans « Brassard » de Guillaume Corbeil (Libre Expression), André Brassard raconte qu’il a « profité » de nombreux samedis d’incarcération pour relire tout Racine.