L’Oreille tendue est née il y a pile-poil quinze ans. Avec ses bénéficiaires, elle célèbre donc aujourd’hui ses noces de cristal, non sans certaines préoccupations (voir à la fin du texte).
En chiffres, cela donne :
5 470 billets, dont 1044 contiennent au moins un «Complément» (certains en contiennent plusieurs, notamment celui sur la ruée vers les bars);
un peu plus de 3 300 000 vues;
5 704 commentaires;
3 563 photos;
169 vidéos;
17 391 URL uniques pour 32 576 liens (internes ou externes);
beaucoup de collaborateurs (merci à tous);
plus de 309 000 «tentatives de connexion malveillantes bloquées»;
100 237 «commentaires indésirables bloqués».
L’entrée la plus populaire ? Encore et toujours swag, avec 581 422 visionnements. «Depuis le 1er jour», dixit WordPress, sa meilleure journée est le 2 mars 2024 (explication ci-dessous). Auparavant, il s’agissait du 29 avril 2012, avec 6 094 vues, essentiellement pour ce texte.
Les quinze articles les plus populaires ?
Du postcool [swag]
Unicité vitale [yolo]
Histoires (d’abord) de chalet [sauf une fois]
Divergences transatlantiques 012 [thermos]
Au carré [malaisant]
Divergences transatlantiques 015 [gosses]
Non, point du tout [pantoute]
Défense et illustration de la garnotte
Rime en -ag [vagg]
Qu’est-ce que ce blogue ? L’Oreille tendue a donné un long entretien à ce sujet à Emmanuelle Lescouët en 2021; ça se trouve sur le Carnet de la Fabrique du numérique sous le titre «Penser publiquement la recherche». Elle a aussi publié un article sur le sujet dans les Cahiers internationaux de sociolinguistique en 2022. Il lui est aussi arrivé de répondre à ses propres questions, par exemple ici et là.
L’Oreille tendue, c’est un blogue. C’est aussi des livres tirés, complètement ou partiellement, d’icelui.
Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 125 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.
Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.
L’Oreille tendue, Montréal, Del Busso éditeur, 2016, 411 p.
Nos Lumières. Les classiques au jour le jour, Montréal, Del Busso éditeur, 2020, 194 p.
La vie et l’œuvre du professeur P. Sotie, Montréal, À l’enseigne de l’Oreille tendue, 2022, 56 p.
On continue ? On continue.
Non sans inquiétudes, cependant. Google a changé son mode de fonctionnement au cours des dernières années. La société a d’abord modifié son algorithme de classement des résultats de recherche, histoire de favoriser les grands groupes médiatiques. Par la suite, au lieu d’offrir des liens vers des sites (par exemple, ce blogue), elle a préféré offrir des réponses générées par l’intelligence artificielle. Or Google est en position de quasi-monopole au sein des moteurs de recherche. Conséquence ? Les blogues sont de moins en moins référencés dans les résultats de recherche — à moins de le demander explicitement (voir l’image en tête de ce billet) —, ce qui entraîne une baisse considérable de leur achalandage (explication ici, par exemple). C’est le cas ici. C’est regrettable, mais évidemment pas au point de fermer boutique.
Une dernière chose : l’utilisation des ressources d’Internet par l’intelligence artificielle n’est pas une vue de l’esprit. Le 2 mars 2024, un samedi, l’Oreille tendue a été visitée près de 10 000 fois. Il ne s’agissait pas d’humains venus la lire. Il s’agissait d’une machine qui, anonymement, en a pompé tout le contenu… pour le recracher sans citer ses sources, probablement contre rétribution. On est bien peu de chose.
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