Le niveau baisse ! (1946)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«En des âges plus calmes, [Étienne Parent] eût été un excellent écrivain académique au surplus : par malheur, la langue du temps [XIXe siècle], je veux dire la langue du Canada français, faute de contact intime avec les véritables écrivains contemporains, s’appauvrissait de plus en plus […].»

Source : Berthelot Brunet, Histoire de la littérature canadienne-française, Montréal, L’Arbre, 1946, 186 p., p. 22.

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Accouplements 54

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

En 2013, Alain Farah publie, au Quartanier, Pourquoi Bologne. Annik MH de Carufel, dans le Devoir du 24 août, le photographie dans une piscine.

Plus tôt cette semaine, au Quartanier, on réédite en un seul volume les trois romans de la série 1984 d’Éric Plamondon. Rodolphe Escher (p. 171) fait son portrait dans l’eau jusqu’au cou.

Écrire comme un poisson dans l’eau ?

 

[Complément du 1er octobre 2019]

Ce n’est manifestement pas le propre des écrivains.

[Complément du 30 mars 2023]

Le mononc’ peut, lui aussi, être aquatique.

Frédéric Beigbeder, Confessions d’un hétérosexuel légèrement dépassé, 2023, couverture

 

[Complément du 11 février 2025]

Dans le numéro courant du magazine The New Yorker, c’est au tour de Mike White (voir ici).

Cela permet de formuler une hypothèse : ne serait-ce pas une affaire surtout masculine que de se jeter «créativement» à l’eau ?

 

Références

Farah, Alain, Pourquoi Bologne. Roman, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 71, 2013, 206 p.

Plamondon, Éric, 1984. Romans. Trilogie. Hongrie-Hollywood Express. Mayonnaise. Pomme S, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 96, 2016, 600 p. Ill.

Sortie du jour

Éric Plamondon, 1984, Le Quartanier, 2016

 

L’Oreille tendue a eu plusieurs fois l’occasion de dire du bien de la trilogie 1984 d’Éric Plamondon.

Pour Hongrie-Hollywood Express (2011) et Mayonnaise (2012), c’était ici. Pour Pomme S (2013), .

Aujourd’hui, sous le titre 1984, paraît une édition en un seul volume des trois tomes, toujours au Quartanier. Ne boudons pas notre plaisir.

 

Références

Plamondon, Éric, Hongrie-Hollywood Express. Roman. 1984 — Volume I, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 44, 2011, 164 p.

Plamondon, Éric, Mayonnaise. Roman. 1984 — Volume II, Montréal, Le quartanier, «série QR», 49, 2012, 200 p.

Plamondon, Éric, Pomme S. Roman. 1984 — Volume III, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 63, 2013, 232 p. Ill.

Plamondon, Éric, 1984. Romans. Trilogie. Hongrie-Hollywood Express. Mayonnaise. Pomme S, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 96, 2016, 600 p. Ill.

Accouplements 51

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Il y a vingt ans, l’Oreille tendue publiait un article sur la fornication dans les moyens de transport au Siècle des lumières (surtout). Son titre était un emprunt à Marcel Proust : «Faire catleya au XVIIIe siècle».

On apprend aujourd’hui, par le journal The Gazette, que deux membres du Service de police de la ville de Montréal viennent d’être suspendus pour avoir «fraternisé» avec des personnes de l’autre sexe dans leur voiture de patrouille il y a deux ans.

Gustave Flaubert, lui, aurait peut-être plutôt parlé, comme dans Madame Bovary, de «fureur de la locomotion».

 

Référence

Melançon, Benoît, «Faire catleya au XVIIIe siècle», Études françaises, 32, 2, automne 1996, p. 65-81. https://doi.org/1866/28660

Accouplements 50

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Hier, sous la plume d’André Rivest, la quotidien la Presse+ consacrait un dossier à l’histoire de la (défunte) Ligue de hockey sénior du Québec. Parmi les joueurs qui y ont joué, le futur gardien des Canadiens de Montréal Charlie Hodge.

Photo de Charlie Hodge, la Presse+, 16 avril 2016

Hier, Charlie Hodge est mort à 82 ans.

En 2013, Marc Robitaille lui consacrait un texte, «La badloque de Charlie Hodge» (p. 120-123), dans Des histoires d’hiver avec encore plus de rues, d’écoles et de hockey. Il y dressait la liste des malchances («bad lucks») du gardien :

Quand le genou de Gump [Worsley] s’est blessé avant Noël, Charlie Hodge a repris sa place et ses affaires ont recommencé à bien aller. Mais la semaine passée, quand Canadien jouait à Chicago, Charlie s’est fait passer un sapin par Stan Mikita et il a commencé à être très nerveux, surtout quand c’est devenu 5-0 Chicago. Ça fait que la partie d’après, Toe Blake a décidé de rembarquer Worsley contre Boston même si son genou était pas encore bien guéri (p. 121).

La suite n’a pas été heureuse.

 

Référence

Robitaille, Marc, Des histoires d’hiver avec encore plus de rues, d’écoles et de hockey. Roman, Montréal, VLB éditeur, 2013, 180 p. Ill.