Accouplements 233

Philippe Aigrain, Jachère, 2023, couverture

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Dans Jachère, le (très bon) roman (posthume) de Philippe Aigrain, on croise d’étonnants robots : ce sont des «robots tueurs reconvertis» (p. 32), des «robots tueurs sentimentaux» (p. 71), des «robots tueurs humanistes» (p. 71), des «robots tutélaires» (p. 134), des «défecteurs» (p. 150), des «robots objecteurs de conscience» (p. 180).

À la sortie de ce roman, l’Oreille tendue tombe sur ces deux livres : Robots that Kill : Deadly Machines and their Precursors in Myth, Folklore, Literature, Popular Culture and Reality (2019, compte rendu ici) et Aimer un robot avec Blade Runner (2024).

En 2020, c’était Faire la morale aux robots. Une introduction à l’éthique des algorithmes, de Martin Gibert, chez Atelier 10.

Vie(s) et mort(s) des robots.

 

Référence

Aigrain, Philippe, Jachère, publie.net, 2023, 217 p. Illustrations de Roxane Lecomte. Postface de Marie Cosnay.

Les lever

Deux semelles de feutres

Soit les deux phrases suivantes :

«Bref, il y a du talent de pointe qui est produit en Suisse depuis quelques années, mais il lève les feutres trop tôt au goût de Markus Graf» (la Presse+, 22 juin 2017).

«Avant de lever les feutres, Flavie et moi, on arrête saluer Camirand dans la salle de séjour» (La soif que j’ai, p. 9).

Lever les feutres ? Partir, tout simplement. (Certains diraient quitter.)

On ne confondra pas, dans ces deux exemples, lever les feutres et lever les pattes. Tout le monde y reste vivant.

 

Référence

Dufour-Labbé, Marc-André, La soif que j’ai. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2024, 139 p.