Les Éditions Fides, l’Institut du Nouveau Monde et le Conseil supérieur de la langue française du Québec viennent de faire paraître un ouvrage collectif intitulé Le français, une langue pour tout et pour tous ?
L’Oreille tendue en retient deux choses.
La conférence d’ouverture de Jean-Marie Klinkenberg, «Cette langue est à vous !» (p. 23-32), dans laquelle il s’en prend une fois de plus, et à juste titre, aux discours essentialistes sur la langue.
Une phrase de la conclusion de Françoise Guénette, qui résume le «contrat moral» qui devrait être passé entre le Québec et ses immigrants : «Tu apprends le français; je te permets d’en vivre» (p. 104). Voilà un engagement clair, qui gagne à être rappelé.
Référence
Pion, Léonore et Robert Vézina (édit.), Le français, une langue pour tout et pour tous ? Forum des 3 et 4 avril 2009. Montréal, Montréal, Fides, Institut du Nouveau Monde et Conseil supérieur de la langue française, coll. «Supplément de l’État du Québec», 2009, 109 p. Ill.
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Du tutoiement intempestif à la permission accordée, je trouve quant à moi cette phrase de Guénette extrêmement condescendante.
Sur le recours au tutoiement, vous avez raison. Sur le fond, l’Oreille tendue partage l’avis de Françoise Guénette et de plusieurs collaborateurs de l’ouvrage : si le gouvernement du Québec exige l’usage du français des nouveaux arrivants, il doit prendre les moyens pour leur offrir des chances égales dans le monde du travail, ce qui n’est pas le cas actuellement.