«L’enseignement supérieur est devenu comme jamais un facteur de développement touchant toutes les sphères d’activité professionnelle et tous les ressorts de l’économie dans un contexte de mondialisation et d’émergence de la société du savoir où l’apprentissage ne se limite plus aux murs et aux temps académiques. L’accélération de la décision et la “déterritorialisation” sont en marche, imposant une gouvernance de l’adaptation continue, ouverte et transparente, pour en garantir autant l’efficacité que l’équité. Protéger les patrimoines, mutualiser la recherche en activité, donner accès aux savoirs, transférer de l’ingénierie, c’est favoriser l’émulation plutôt que la concurrence qui [???] s’installe en fait à partir de protections d’où elle peut se déployer, mettant le monde à l’épreuve du défi impossible de faire mieux. Séductrice, la concurrence détourne l’université de sa mission. Elle en devient aujourd’hui une représentation imposée et donc, par effet, le critère, avec pour enjeu une excellence bornée par sa norme.»
Le Français à l’université, 15, 2, deuxième trimestre 2010, p. 1 (l’Oreille souligne).
Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.
5 réponses sur “Exemple à ne pas suivre, bis”