Autopromotion 082

Magazine, Lion, 662, 2013, dossier «Canada»

Pour des raisons familiales anciennes, l’Oreille tendue a ses entrées dans les clubs philanthropiques Lions.

Cela explique pourquoi elle publie aujourd’hui un texte dans l’édition française de la revue de l’organisation. Ça s’appelle «Parler français au Québec» et ça se trouve ici.

 

Référence

Melançon, Benoît, «Parler français au Québec», Lion, édition française, 662, décembre 2013, p. 65-67. https://doi.org/1866/31983

 

[Complément du 11 novembre 2015]

On retrouvera des éléments de cet article dans le plus récent ouvrage de l’Oreille tendue :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

3 réponses sur “Autopromotion 082”

  1. Bonjour chère Oreille,

    d’abord, bravo à M. Melançon pour son éclairant article. J’aurais cependant une question pour lui: quand il affirme que le français de France et celui du Québec ont la même syntaxe, c’est vrai en théorie, c’est-à-dire quand on l’apprend et qu’on l’enseigne (ou vice-versa). Mais en pratique et surtout à l’oral, la syntaxe québecoise est bien souvent défaillante. On n’a qu’à écouter les gens, professionnels ou quidams s’exprimer à la radio ou à la télévision, même publiques. La lalalisation, le problèmes avec «que versus dont» et les calques de l’anglais sont les plus notoires, il me semble. Il est rare d’entendre quelqu’un énoncer une phrase complexe sans faire de faute. J’aimerais bien vous entendre là-dessus. Il me semble que si on maitrisait mieux la langue parlée, on écrirait mieux. Mais je ne suis sûr de rien.

    1. Merci de ce commentaire. Deux brefs éléments de réponse.

      Des Québécois francophones font des fautes de syntaxe en parlant ou en écrivant ? Cela arrive à tout le monde. Ce n’est pas le signe d’une syntaxe propre au français parlé au Québec.

      Les Québécois francophones font-ils plus de fautes de syntaxe qu’avant ou plus de fautes de syntaxe que les autres francophones ? L’Oreille tendue ne sera convaincue de cela que le jour où on lui donnera des données scientifiquement comparables là-dessus. On ne peut pas s’appuyer sur des impressions personnelles — celles de l’Oreille ou celles d’autres personnes — pour affirmer ce genre de choses.

      L’Oreille tendue a un petit projet de livre sur des questions semblables. Titre de travail : Cinq idées reçues sur la langue (au Québec). Ne retenez pas votre souffle. Ce n’est pas pour demain.

  2. Je suis bien d’accord avec vous et je milite tout plein pour que la langue parlée au Québec continue d’être le français et non pas le québecois, notamment parce que je pense que ce serait une grande perte de nous couper du reste de la francophonie (je force peut-être le trait mais en toute logique, si nous ne parlions plus français…).

    Et vous avez raison de dire que ce ne sont que des impressions et non des données «scientifiques». Je me base sur l’écoute quotidienne de la radio et sur mon boulot de prof au collégial pour avancer cette idée (de syntaxe à deux vitesses, en quelque sorte). Là où j’ai remarqué une grande différence à l’oral, entre le français du Québec et celui de la France, c’est qu’en France, on n’hésite pas à reprendre ou questionner celui ou celle qui rudoie la syntaxe ou fait preuve de créativité dans le choix du vocabulaire, ce qui entraîne à tout coup des discussions et mène éventuellement à une remise en question ou à tout le moins, un questionnement. Tandis qu’ici, quelque chose d’anglo-saxon peut-être nous retient de faire remarquer à notre interlocuteur ses fautes ou ses tics de langage, ce qui contribue, j’en ai peur, à ce qu’ils se perpétuent, pour le meilleur et pour le pire.

    Je trouve ce sujet très intéressant (plus spécifiquement à cause de mon travail) et j’apprécie beaucoup celui que vous faites, en particulier sur ce blogue, épinglant avec humour les travers de la «communication écrite» dans les médias, la publicité, etc. De la même façon que la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée à des militaires, la langue est une chose trop amusante pour être confiée à des «spécialistes des communications*».(D’accord, je vais la retravailler!)

    Merci encore et j’attends avec patience votre essai.

    *Une espèce de plus en plus envahissante dans les administrations collégiales.

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