En première page du Devoir de cette fin de semaine, une entrevue de Serge Truffaut avec l’écrivain états-unien Russell Banks, qui est de passage à Montréal, sous le titre «Tour de table avec un écrivain pessimiste».
Le texte s’ouvre sur le fait qu’un récent recueil de nouvelles de Banks (A Permanent Member of the Family / Un membre permanent de la famille) porte sur un personnage «occulté, ignoré» de la littérature américaine publiée par des «Blancs», «le Noir».
Suit une énumération :
Cherchez-le chez Philip Roth, Raymond Carver, Richard Ford, John Updike, Paul Auster, Don DeLillo, Truman Capote, John Fante, J. D. Salinger, Jim Thompson ou encore Thomas Pynchon, tous écrivains, soyons clair, dont on aime la fréquentation, et alors ? Le Noir est secondaire. En fait, il n’est pas là.
Le journaliste du Devoir ne connaît manifestement pas The Human Stain (2000; la Tache en français) de Philip Roth, le premier auteur de sa liste.
Il devrait.
Référence
Roth, Philip, The Human Stain, New York, Vintage International, 2001, 361 p. Paru en français sous le titre la Tache, Paris, Gallimard, coll. «Du monde entier», 2002, 441 p., traduction de Josée Kamoun. Édition originale : 2000.
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