Vous êtes universitaire. Un de vos proches prend sa retraite, peut-être votre directeur de thèse. Vous décidez de lui offrir un volume d’hommages. On vous demande de rédiger la préface.
Voici ce qu’il vous faut pour conclure.
C’est surtout l’homme, le chercheur, le professeur, le pédagogue et l’ami que nous voudrions évoquer pour finir. XXXX XXXX a profondément marqué ses étudiants et nous sommes honorés d’avoir figuré parmi eux. Il possède le don assez rare d’être un éveilleur d’idées, celui de faire germer chez l’interlocuteur le désir de renouveler une question, de modifier un éclairage. Sans jamais imposer un point de vue dogmatique, XXXXX XXXXX ouvre des pistes et relie des points de vue qu’on pouvait croire sans liens entre eux. Sans jamais représenter une fin en soi, l’érudition est toujours, chez lui, au service d’un problème intellectuel et culturel d’envergure. Par ailleurs très attentif à l’autre, le directeur de thèse ne manque jamais d’annoter avec le plus grand soin les travaux qu’on lui soumet. Ses remarques constituent un tremplin pour la pensée qui prend, ensuite, un nouvel envol. [Insérez une phrase de votre cru, voire une anecdote plaisante.] Terminons en saluant son humour : XXXXX XXXXX a toujours fui l’esprit de sérieux, qui accompagne souvent une pensée conformiste et annihile l’imaginaire, si nécessaire à l’invention de nouvelles méthodes critiques.
Non, l’Oreille tendue n’a pas inventé ce texte.
À votre service.
P.-S.—Ce qui précède évoquera peut-être un souvenir chez les lecteurs de ce blogue.
Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.
Criant de vérité…